Bac Français 2024 : sujets corrigés de l'épreuve 🎓

Nos profs décryptent l'épreuve pour toi !

Tu cherches les sujets corrigés de l'épreuve du Bac de français pour savoir si tu as réussi ton épreuve ? Cet article est pour toi ! Nos professeurs ont fait l’examen en même temps que toi ! Retrouve tous tes corrigés express du Bac 2024 à l’issue de chaque examen pour savoir si tu as géré pendant l'épreuve.

Voici des propositions de corrigés pour les différents sujets à traiter.

CONTRACTION DE TEXTE ET ESSAI

Sujet A- Rabelais, Gargantua, chapitres XI à XXIV. Parcours : la bonne éducation.

La diffusion des logiciels d’intelligence artificielle pose problème dans le milieu scolaire. L’éducation est mise en difficulté. Rien ne prouve que l’élève est responsable de sa réponse. Ce qui pose un problème pour valider son travail. Souvent, la réaction est d’interdire l’accès à ces nouveaux outils numériques qui sont le quotidien des élèves. Parfois, pourtant, certains changent leurs sujets d’observation et se tournent vers l’oral, les devoirs sur table ou le travail collectif.

Il semble cependant important de remettre en question nos images de l’éducation et le but que nous nous donnons : faut-il continuer à placer l’addition des savoirs au centre des apprentissages ou nous intéresser davantage à la réflexion et à l’imagination ?

On pourrait envisager ces nouveaux outils numériques comme l’occasion de développer d’autres compétences, plus actuelles, tournées vers le travail à plusieurs. La technologie peut être alors l’un des points d’appui de ce travail de groupe, en s’adaptant au plus près et au mieux à chacun.

Les changements qu’induit le développement de l’intelligence artificielle sont tels qu’il faut, à coup sûr, donner à tous, par l’éducation, les moyens d’en saisir, les défauts et les qualités. C’est une révolution majeure.

(215 mots)

Essai

Une bonne éducation peut-elle se passer « d’emmagasiner » des connaissances ?

Analyse du sujet

Peut-elle —> vers un plan dialectique, oui… mais envisager les atouts et les limites

Emmagasiner —> aspect méprisant, péjoratif = accumulation, sans réflexion, quantité et non qualité. Aspect passif de l’élève.

I- L’éducation d’une tête « bien faite »

a- L’importance des savoir-faire
Exemples : Montaigne et Gargantua. La bonne éducation de l’humanisme rend l’élève actif dans les apprentissages.

b- Apprendre par cœur, apprendre pour apprendre ne rend pas intelligent
Exemple : Thomas Diafoirus dans Le Malade imaginaire
Exemple : Gargantua, éduqué par les sophistes ne peut pas utiliser ce qu’il sait (cf il pleure au lieu de parler)

II- Mais l’importance d’acquérir des savoirs

a- Parce qu’ils permettent de réfléchir
Exemple : Ponocrates continue à faire lire les textes anciens pour pouvoir en discuter

b- Parce qu’éduquer par l’action et l’exemple ne suffit pas toujours
Exemple : dans La vague, Ben Ross met ses élèves en situation de devenir « nazis » mais est débordé par l’expérience

c- Parce que le savoir permet de se dépasser et de progresser
Exemple : Camus remercie, son instituteur de lui avoir permis de ne pas rester dans son milieu social.

Sujet B- La Bruyère, Les Caractères, livre XI « De l'Homme ». Parcours : peindre les Hommes, examiner la nature humaine. 

On peut définir la politesse comme une forme d’éloignement de ce que nous sommes. Mais ce mensonge est-il néfaste ? Rousseau nous en a convaincus : l’homme moderne, plus poli, n’est plus lui-même. À force de chercher à convenir aux autres, il adopte une mauvaise attitude : il ne veut pas s’élever moralement, mais être semblable aux autres hommes. En agissant, ainsi, nous nous déformons. Rejeter la politesse se fait donc au nom d’un idéal moral, et de l’idée, que notre vérité personnelle peut seule nous permettre de rencontrer véritablement l’autre.

Mais aujourd’hui, la société nous impose d’être polis. Pourrait-on désobéir à ces règles ? Cela ne voudrait pourtant pas dire que nous serions plus authentiques : nous ne nous connaissons pas entièrement, et nous devrions de plus laisser à tous un libre accès à notre inconscient. On peut même se demander si refuser toute politesse n’engendrerait pas des formes plus fréquentes d’hostilité. Au lieu de nous rapprocher, cela risquerait de dévoiler nos oppositions. Le masque social semble donc nécessaire. D’ailleurs, personne ne s’y laisse prendre, et les marques de notre éducation ne sont pas considérées comme des vérités absolues : à l’inverse de l’hypocrisie, la politesse n’est pas une forme de mensonges.

(215 mots)

Essai

Pensez-vous que les marques de la sociabilité, comme la politesse, nous empêchent de connaître les hommes tels qu’ils sont ?

Étude du sujet :

  • marques de la sociabilité  = ce qui nous permet de vivre en société avec les autres
  • connaître = accéder, apprendre, comprendre les hommes tels qu’ils sont = individus authentiques

—> pose le problème de l’unicité et de la permanence de ce que nous sommes. Politesse = marque de sociabilité, mais pas la seule (respect, écoute, ouverture à l’autre…)

Exemple : débordement de haine sur les réseaux sociaux. Sans un minimum de politesse, la vie collective est impossible.

Nos propres évolutions montrent que nos avis et nos goûts ne sont pas des vérités. Exemple : La Bruyère, Ménalque.

I- Bien sûr, la société nous impose des masques

a- Elle nous force à jouer des rôles pour pouvoir vivre ensemble. Exemple : idéal de l’honnête homme qui refuse tout excès.

b- Elle nous oblige à mentir pour pouvoir nous réaliser pleinement et surmonter les obstacles. Exemple : Molière, Le Malade imaginaire. Angélique et Cléante, obligés de passer par un opéra improvisé pour se dire leur amour.

II- Mais vivre ensemble suppose que l’on accepte des règles communes

On ne peut pas accepter que chaque individu exprime sa seule individualité.

Sujet C- Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Parcours : écrire et combattre pour l'égalité. 

Avant 1914, les femmes journalistes, écrivaient des textes d’émancipation, mais la guerre semble y mettre fin en les éloignant du sujet principal, masculin, la ligne de combat. Pourtant, le reportage féminin existe encore et adopte, dans la première moitié de la guerre, les valeurs de la propagande générale. Les sujets semblent limités et moindres et ne concerner que les femmes.#NEWPAGE#

Les articles sur les infirmières sont nombreux, et toutes les journalistes reconnues en ont publiés. Ce sont des témoignages de guerre : les écrivaines se sont engagées, et les infirmières sont vues comme des femmes-soldats, équivalent des hommes. Ces reportages glorifient certes les combattants mais témoignent aussi d’une avancée sur le genre.

Toutefois, le plus grand nombre de reportages se fait loin des combats dans les lieux de travail, où les femmes ont pris la place des hommes, les usines d’armement notamment. Ces textes semblent maintenir les femmes dans un rôle secondaire par rapport à ceux qui se battent, mais ils posent la question de l’égalité dans le travail et souligne l’égalité propre aux femmes, permettant de poser la question de ce qui arrivera après la guerre.

Les femmes, journalistes, si elles ont paru répondre à ce qu’on attendait, ont permis d’avancer sur les questions de genre.

Essai

En quoi le fait d’écrire est-il une arme dans la lutte pour l’égalité ?

Analyse du sujet :
Fait décrire —> expression sur le sujet de l’égalité
—> permet d’enrichir la réflexion, ce n’est pas forcément la victime d’une inégalité qui combat pour elle-même.
« une arme », « lutte » —> aspect violent, une opposition, un obstacle à franchir.

I- L’écriture, une arme de lutte contre l’inégalité

a- L’écrivain peut donner une voix à ceux qui n’ont pas la parole et montrer l’inégalité dont ils sont victimes. Exemple : Driss Chraïbi, La civilisation, ma mère, montre combien il est difficile pour une femme sans éducation, de s’émanciper.
Ex : Hugo, Les Misérables : montre les injustices sociales

b- Les textes nous montrent des points de vue que nous n’avons pas et nous font réfléchir à nos façons de vivre, de réfléchir et d’agir. Exemple : Olympe de Gouges, en se contentant de féminiser La déclaration des droits de l’homme et du citoyen, pose la question de l’égalité du genre.

II- Mais, ce n’est pas le seul moyen de combattre

a- L’écriture est souvent datée et son efficacité est discutable. Exemple : Olympe de Gouges, son texte a été perdu et retrouvé récemment. Certains éléments sont acquis ou n’ont plus lieu d’être.

b- L’écriture doit être reçue et suppose d’autres voies de combat, notamment l’éducation pour être efficace. Exemple de Driss Chraïbi, la mère ne peut s’émanciper que parce que ses fils lui permettent d’accéder au savoir.

COMMENTAIRE DE TEXTE 

Introduction

Auteur de théâtre, qui fait souvent parler les autres, ceux qu’on entend peu.
Ici, un roman qui permet de montrer le monde différemment en se plongeant dans l’intériorité des personnages qu’on connaît mal, les animaux.

Problématique : comment le choix de ce point de vue original nous permet-t-il de prendre conscience de notre univers ?

I- Un monde dangereux

a- Le climat est menaçant
Étude du lexique péjoratif et du champ lexical de la tempête
Étude du registre tragique : une connaissance par avance du malheur « précurseur », « menaces »
+ métaphore du tragique (le chant, le chœur…)

b-C’est une menace de mort, le danger est important
Le lexique de la violence : danger, claquer, déchirer
Froid —> mort

Férocité des des éléments

c- L’homme, apporte une nouvelle menace qui s’ajoute à la nature
Une fois le premier danger passé, l’animal n’est pas sorti d’affaires
Répétition du vocabulaire du danger
—> incapable de réagir à une menace qu’il ne connaît pas : brouillard
Négation, sans le vouloir—> l’homme est le plus grand danger pour l’animal. Mais comment Mouawad s’y prend-t-il pour nous surprendre avec ce récit ?

II- Un récit surprenant

a- L’animal, un point de vue inhabituel
Le lexique de l’oiseau : vol, plume + cris d’oiseau—> Mouawad nous le montre dans toute son étrangeté : il ne comprend pas l’accident de voiture et ne peut le raconter de façon simple. On assiste à la chute (lignes 13 à 20) sans bien comprendre.

b- Un monde étonnant pour le lecteur humain
Rôle de la plus âgée comme guide
Admiration de la narratrice dans les superlatifs
—> loin de notre société. Une vie de combat : champ lexical de la guerre (lignes 15-20)
VS notre conception idéalisée de l’oiseau = image de liberté.

c- Un récit qui fait écho au roman d’aventure
—> Des actions successives annoncées et mises en lumière par les connecteurs « soudain »
—> une épopée collective. Les plurielles montrant l’unité du groupe animal, sa solidarité.Le vocabulaire de la volonté et des sentiments montrent la fragilité de l’oiseau (dernier paragraphe) et provoquent l’empathie.

Conclusion : Mouawad montre comment la vie animale est une aventure et insiste sur la responsabilité de l’homme, qui ajoute un danger infranchissable à des conditions déjà difficiles.

NOMAD EDUCATION

L’app unique pour réussir !