Historiquement, la France se caractérise par une tradition centralisatrice liée à la construction de l’Etat par la monarchie, notamment à partir du Xe siècle. La révolution et l’Empire ont encore renforcé cette tendance avec la victoire des Jacobins sur les Girondins pendant la Révolution française et la poursuite de l’œuvre centralisatrice par Napoléon puis la République.
Cette centralisation a conduit à une forme de macrocéphalie politique et économique.
Conscient de ce poids spécifique de Paris, le Général de Gaulle a proposé une première décentralisation lors du référendum de 1969. Le rejet de ce référendum par une majorité de Français a repoussé les premières lois de décentralisation.
Le point de départ véritable de la décentralisation remonte en France aux lois de 1982 et 1984 dites Lois Deferre. Ces lois prévoient une autonomie des collectivités territoriales. Un transfert de compétences est réalisé au profit des communes, départements, et régions. Cette décentralisation énonce un principe fondamental de la décentralisation, celui de la libre administration des collectivités territoriales.
L'Acte II de la décentralisation en 2003 renforce le processus de transfert de compétences, de renforcer la démocratie locale et le dispositif contractuel avec l'Etat. Les principes de subsidiarité et la décentralisation sont intégrés à la Constitution par une révision constitutionnelle.
La décentralisation est encouragée par l’Union Européenne pour qui les régions sont les destinataires des fonds structurels européens.