Étymologie
Les mots vaccin et vaccination proviennent du mot anglais "vaccine" (proposé par Edward Jenner en 1798), lui-même issu du terme latin vaccinus qui signifie “la vache”. Il faut en effet savoir que le virus de la variole était autrefois recueilli dans les pustules du pis des vaches puis inoculé directement à l’homme pour le protéger de cette maladie.
Ce n’est qu’en 1881, pour honorer Jenner que Louis Pasteur propose que le sens du mot soit étendu pour couvrir toutes les nouvelles inoculations protectrices en cours de développement.
Quelles sont les fonctions du vaccin ?
Un vaccin est une préparation comprenant un ou plusieurs antigènes microbiens dont l’objectif est d’induire une immunité protectrice et durable à l'organisme. Le vaccin fait donc appel à l'immunité adaptative qui s’oppose à l'immunité innée.
L’objectif premier des vaccins est de conduire l’organisme à produire lui-même des anticorps et à activer les cellules T (lymphocyte B ou lymphocyte T à mémoire) propres à l'antigène.
Si le vaccin a correctement fonctionné, il donne une immunité, c’est-à-dire une protection, contre une future infection d'éléments pathogènes identifiés. Chaque vaccin est donc propre à une maladie.
Comment développer un vaccin ?
Le développement d’un vaccin est un processus très long comme nous pouvons le voir en ce moment avec les recherches effectuées pour trouver un vaccin à la Covid-19. Autrefois, les premiers essais étaient réalisés sur des animaux mais ils se sont révélées décevants pour prédire de l'efficacité ou non d'un vaccin. Maintenant, les essais sur l’homme se font beaucoup plus rapidement, on parle alors de médecine expérimentale ou translationnelle.
Cas pratique : Le vaccin contre la rage de Louis Pasteur
Louis Pasteur (1822-1895) est un scientifique français célèbre pour ses découvertes concernant la vaccination. Avant de découvrir le vaccin contre la rage, dit antirabique, il avait déjà mis au point un vaccin contre le choléra chez les poules puis contre le charbon et le rouget des porcs.
Dès le début des années 1880, Pasteur commence à s’intéresser à la rage, maladie qui touche à la fois l’homme et l’animal et pour laquelle il souhaite mettre en pratique sa méthode expérimentale. Il s’agit de la naissance de l’immunologie (étude du système immunitaire.
Pasteur réussit à affaiblir le virus en suspendant une moelle contaminée dans un bocal au sein duquel l'air est asséché. Si ses essais sur les animaux semblent concluant, ce n’est qu’en juillet 1985 que son vaccin est testé sur l’homme. Ainsi, le jeune Joseph Meister est le premier à expérimenter le vaccin contre la rage et le résultat est probant, il ne développe pas la maladie. D’autres tests sont réalisés sur l’homme et face au succès du vaccin, une souscription internationale est lancée pour permettre la construction d'un Institut travaillant sur la vaccination, la formation et la recherche. Cet Institut est inauguré en 1888 et prend le nom de Pasteur.