La femme en tant qu’individu fait l’objet de nombreuses discussions et réflexions. Sa place au sein de la société a considérablement évolué au cours des dernières décennies. Par exemple, elle a obtenu le droit de vote en 1944, le remboursement de la contraception en 1974 et le droit d’avorter en 1976, l’égalité des époux dans les régimes matrimoniaux et dans la gestion des biens de la famille et des enfants en 1985, la parité en 1999, la possibilité de transmettre son patronyme en 2005.

Ces changements s’expliquent par des modifications des mentalités liées à des transformations au sein de la société.

Voici comment cela peut être résumé simplement :

  • La possibilité donnée aux filles, au même titre que les garçons, de poursuivre des études ou d’avoir accès à l’instruction, leur a procuré plus de liberté ;
  • La maîtrise de leur corps grâce à la contraception, c’est-à-dire le choix du moment où elles ont un enfant. Elles ne « subissent » plus son arrivée, qui peut bouleverser le déroulement des études ou de la carrière ;
  • L’accès à tous les postes et aux responsabilités permet aux femmes d’avoir un pouvoir d’achat plus important et donc d’être indépendantes.

Ceci les amène à être plus autonomes et à mieux affronter une séparation ou un divorce.

Au sein du couple, elles prennent des décisions importantes au même titre que les hommes (choix du logement, emprunts, achats divers), les médias eux-mêmes véhiculent une nouvelle image de la femme forte, sûre d’elle, assumant des responsabilités sur le plan professionnel, totalement libre en un sens.

Cependant, des réalités subsistent. En France, une femme sur dix serait victime de violences conjugales (sans parler des situations passées sous silence), celles-ci causant le décès, en moyenne, d’une femme tous les trois jours. Le phénomène est loin d’être isolé : il concerne toutes les classes sociales.

Par ailleurs, nombreuses sont les femmes qui subissent encore des discriminations ralentissant leur carrière professionnelle ou les empêchant simplement de s’épanouir. Si des lois ou des instances les protègent, des progrès restent à faire pour punir et empêcher les violences dont elles sont victimes.