Le langage corporel traduit en signaux le contenu de notre présentation, il lui sert de support, de décor, d’environnement. Il favorise la compréhension et crée la connexion entre le jury, le public et vous.
La voix est votre outil, votre instrument. C’est par la voix que vous allez être entendu(e), que vos paroles vont atteindre votre auditoire. Il faut que vous appreniez à l’utiliser au maximum de ses capacités.
Nous avons tous des voix différentes. Certains parlent fort et d’autres très doucement. Certains parlent vite et d’autres lentement. L'essentiel est que chaque voix bien utilisée peut faire de vous un(e) orateur/trice performant(e).
Il n’y a pas de voix qui vont bien et d’autres qui ne vont pas. On ne va donc pas vous demander de changer votre voix, mais d’apprendre à la mettre au service de votre prise de parole de manière efficace. Pour cela, votre atout majeur est d’apprendre à respirer.
Règle 1 : Réapprendre à respirer pour bien utiliser sa voix
Bien sûr, nous savons tous respirer. Nous le faisons de manière automatique, instinctive et sans y penser heureusement.
Ici, nous vous proposons d’apprendre à respirer de manière à optimiser votre éloquence. Cela va vous permettre de donner plus de nuances à votre voix, de mieux faire résonner vos cordes vocales, de mieux vous concentrer, d’avoir les idées bien claires au moment de votre oral et enfin de gérer votre stress.
Règle 2 : Bien se tenir pour faire circuler le souffle
Se tenir droit est essentiel pour renvoyer une image positive et confiante au jury. C’est aussi très important pour que votre respiration ne soit pas bloquée par une mauvaise posture et entrave votre parole. Si vous avez le buste bien droit, votre respiration s’effectue de manière naturelle et en conscience, et permet de décoller vos cordes vocales. Cela permet de bien faire résonner les sons quand vous parlez et d’augmenter votre amplitude vocale.
Votre respiration apporte l’oxygène nécessaire à vos organes et donc à votre cerveau pour que vous soyez au maximum de vos capacités. Cela vous permet aussi d’éviter la montée de stress qui paralyse et bloque les mots au moment de la verbalisation.
L’astuce du prof d’éloquence
Veillez à partir suffisamment tôt pour ne pas arriver à votre oral en retard et en courant. Rien de pire en effet que d’être complètement essoufflé(e) après avoir traversé le lieu de votre épreuve et en ayant le souffle coupé. Le stress alors va littéralement vous empêcher de faire entendre votre voix. Être légèrement en avance est nécessaire, car cela va vous permettre de vous concentrer et de pouvoir vous préparer avec deux à trois respirations lentes à prendre la parole dans les meilleures conditions. On vous explique cela juste en-dessous dans la minute d’entraînement...
La minute d’entraînement
Quand vous êtes chez vous, avant toute situation où vous devez faire quelque chose qui provoque de la peur ou génère chez vous une anxiété, entraînez-vous à faire le calme dans votre esprit.
Mettez-vous dans un endroit calme, fermez les yeux s’il n’y a personne qui vous regarde (sinon vous pouvez les laisser ouverts) et prenez une inspiration lente par le nez en comptant jusqu’à 5, bloquez votre respiration sur 2 temps (le temps de compter dans votre tête jusqu’à deux), puis expirez toujours par le nez en comptant jusqu’à 6.
Pendant l’inspiration et la respiration, concentrez-vous sur cette respiration, ce souffle qui entre et ressort, et imaginez qu’il vous nettoie de toute votre peur. Refaites l’exercice trois fois de suite. Vous allez voir comme vous êtes apaisé(e) et prêt(e) à affronter la situation avec calme et efficacité.
Vous allez voir aussi comment vos idées sont claires une fois débarrassées du stress.
Vous pouvez faire cet exercice juste avant d’entrer dans la salle de l’épreuve également.