I- La lente sortie de guerre
En novembre 1918, les combats s’arrêtent sur le front occidental avec la signature de l’armistice de Rethondes. Cependant, les traités de paix entre les Alliés et les empires vaincus mettent plusieurs années à être signés : le premier est signé en juin 1919 (traité de Versailles) et le dernier en juillet 1923 (traité de Lausanne). Les clauses de ces traités révoltent les vaincus, qui s’estiment humiliés.
Par ailleurs, la guerre se poursuit en Europe entre 1917 et 1923. On compte 27 conflits qui se concentrent principalement sur un arc reliant la Finlande à la Turquie. Ils provoquent plus de 4 millions de décès et entraînent l’exil de plus de 3 millions de personnes.
II- La paix par la sécurité collective
Suite à la Grande Guerre, les Alliés espèrent réformer les relations internationales pour établir une paix durable. Le 28 avril 1919, ils adoptent un pacte qui crée la Société des Nations (SDN). Cette organisation internationale, installée à Genève, doit être la garante de la « sécurité collective ». Tous ses Etats membres s’engagent à renoncer à la guerre pour régler leurs différends. Elle se préoccupe également de questions humanitaires.
En 1922, Fridtjof Nansen tente de régler la question des réfugiés et des apatrides, particulièrement dramatique suite au génocide des Arméniens dans l’Empire ottoman (1915) et la multiplication des conflits en Europe entre 1917 et 1923.
III- La montée des tensions
Les tensions se multiplient en Europe pendant l’entre-deux-guerres. La SDN connaît une faiblesse structurelle, dans la mesure où les Etats-Unis refusent d’y adhérer en 1920 et où elle ne dispose pas d’armée. Cette faiblesse est renforcée par le retrait de l’Allemagne, du Japon et de l’Italie de l’organisation dans les années 1930.
Par ailleurs, de nombreux pays européens connaissent une grave crise politique, économique et sociale, qui entraîne un affaiblissement des démocraties et l’apparition de régimes autoritaires ou totalitaires (URSS, Italie fasciste et Allemagne nazie).