Au XIXe siècle, dans une France encore majoritairement rurale, une nouvelle catégorie de travailleurs apparaît avec l’industrialisation ; les ouvriers s’imposent peu à peu dans le paysage social, économique puis politique.
Les ouvriers, d’abord sans qualification (souvent issus du monde agricole ayant participé à l’exode rural) voient leurs conditions de travail s’améliorer avec l’apparition de nouvelles machines et modes de production. Leur travail se transforme (Organisation scientifique du travail, machine-outils) ; ils sont de de plus en plus qualifiés et leur rémunération augmente. Leurs conditions de vie également changent d’abord sous l’impulsion privée des patrons puis des pouvoirs publics qui en faisant construire des habitats et en favorisant les actions culturelles font émerger une véritable culture ouvrière.
Tous ces changements sont soutenus par la politisation progressive des ouvriers. La représentation ouvrière par les syndicats (1884) et les luttes sociales (grèves de 1936) permettent l’amélioration des conditions de travail (1920 journée de 8h) et de vie (1936 congés payés). La création de partis politiques ouvriers (Parti communiste et SFIO-Parti socialiste) porte au pouvoir des hommes qui se présentent en représentants de cette classe longtemps sous-représentée (Jaurès, Blum, Marchais).