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De nouvelles dynamiques économiques et sociales

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Les débuts de la tertiarisation

Le secteur tertiaire, celui des services, comme les transports, la banque, le commerce, les administrations ...) connaît un important développement entre 1850 et 1940 : on parle de tertiarisation de l’emploi. S’il représente environ 20% de la population active en 1850, sa part est de 27% en 1910 et de 34% en 1946. Les explications sont multiples : l’État en se réorganisant, crée de nouveaux emplois de fonctionnaires. Des employés de bureau (comptables, téléphonistes, juristes ...) travaillent dans les entreprises qui s’agrandissent.

L’essor du système bancaire permet la création de nombreux emplois dans le secteur financier. Le développement de l’information, notamment de la presse écrite favorise l’apparition d’emplois nouveaux (voir le roman de Balzac, Les Illusions perdues, sur l’essor du journalisme). Le commerce s’étend (voir le roman de Zola, Au bonheur des dames) avec notamment la création des grands magasins, à l'origine de nombreux emplois. Les professions libérales (médecins, avocats...) se développent. La bourgeoisie emploie de plus en plus de domestiques venus de la campagne.

Une progressive féminisation des emplois

Présentes au travail depuis toujours, les femmes n’ont pas toujours été rémunérées notamment dans les campagnes et sont victimes des représentations et d’une division sexuée du travail. Les femmes revendiquent les mêmes droits que les hommes dès la Révolution française mais le Code civil de Napoléon (1804) les place dans une position de « mineure juridique », et surtout dans la dépendance masculine : elles ne peuvent pas étudier, travailler, disposer de leurs biens et de leur salaire sans l’autorisation de l’époux ou du père.

Les lois sur la scolarisation des filles améliorent leurs perspectives d’emplois notamment les lois Jules Ferry (1881-1882) leur garantissent un accès à l’instruction obligatoire. Mais elles ne reçoivent pas le même enseignement que les hommes et ne passent le même bac qu’à partir de 1924.

L’industrialisation offre aux femmes des emplois peu qualifiés et mal payés dans les usines mais, le développement du tertiaire, après 1850, leur procure des métiers nouveaux : employées, commerçantes, secrétaires... Si certaines ont des emplois peu qualifiés (domestiques), d’autres occupent des postes prestigieux (journalistes, institutrices, scientifiques comme Marie Curie, artistes comme George Sand). Mais leur salaire reste inférieur à celui des hommes, à emploi égal.

Les femmes qui, nombreuses, participent à l’effort de guerre, aux champs ou à l’usine (les munitionnes), obtiennent une certaine reconnaissance de la société durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Loin d’être une main-d’œuvre d’appoint, elles occupent une place à part entière dans l’activité économique. Des figures féministes revendiquent alors les mêmes droits que les hommes mais se heurtent au monde politique masculin. Sous le Front populaire (1936-1938), pour la première fois, trois femmes entrent dans un gouvernement. Et sous l’impulsion de féministes comme Louise Weiss, les femmes finissent par obtenir le droit de vote en 1944.

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