Vers des agrosystèmes respectueux de la biodiversité
La biodiversité peut être menacée par les pratiques agricoles :
- la recherche de nouvelles terres agricoles conduit à détruire des écosystèmes fragiles et irremplaçables, qui rendaient des services écologiques à l’Homme ;
- l’usage intensif d’insecticides a des conséquences directes (disparition d’insectes pollinisateurs, espèces-clés) ou indirectes (disparition d’oiseaux, espèces régulatrices d’insectes nuisibles aux cultures). Par ailleurs, leur emploi à outrance conduit à l’apparition de souches résistantes de ravageurs.
Certaines solutions existent, comme l’association de plantes (polyculture) et éventuellement d’animaux ou la rotation des cultures. Ces pratiques réduisent l’empreinte sur l’environnement et sont plus durables. L’agriculture biologique est un ensemble de techniques durables assurant un label et donc, souvent, un meilleur revenu pour les agriculteurs.
Quelques définitions
Agriculture biologique : pratique agricole consistant à bannir l’utilisation de produits phytosanitaires issus de la synthèse chimique, et à les remplacer si cela est possible soit par des produits naturels, soit par d’autres moyens de lutte.
Agroforesterie : pratique agricole consistant à associer des arbres à une culture ou à un élevage.
Durabilité : configuration d’une activité de la société humaine qui lui permet d’assurer sa pérennité.
D’autres ressources essentielles à gérer durablement
Conduire un agrosystème de manière intensive peut amener à épuiser des ressources essentielles, mais là encore des solutions existent :
- les sols, affectés par l’érosion, sont emportés par les pluies. Le ruissellement de l’eau dans un sol trop peu consolidé amplifie également le lessivage, notamment des produits phytosanitaires et des engrais. L’enherbement ou la plantation d’arbres dans les cultures céréalières (agroforesterie) permettent de retenir les particules du sol.
- l’eau peut venir à manquer si l’irrigation est trop importante, ce qui affecte à la fois l’agrosystème et l’écosystème naturel environnant. Des techniques d’irrigation contrôlée ainsi que le choix de variétés plus résistantes à la sécheresse permettent de limiter ce problème.
Certains cycles biologiques soutiennent la production agricole : par exemple, le recyclage des déchets par les décomposeurs du sol, ou les réseaux de compétition et de prédation. La rotation des cultures ou la lutte biologique sont des moyens réalistes qui limitent les impacts écologiques des activités agricoles.