Le travail à l’usine, dans les villes, se développe au rythme de l’exode rural, à la fin du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle. Du fait de cette industrialisation, de nombreuses villes, peuplées majoritairement d’ouvriers, sont alors en extension comme de gigantesques usines (usines Wendel en Lorraine, Motte-Bossut à Roubaix...).
La journée de travail à l’usine est longue (entre 12 et 14 heures par jour avant 1890) et épuisante : le bruit des machines est assourdissant, l’air est chargé de poussières, les cadences de travail sont souvent fortes, la chaleur suffocante... Les patrons imposent des règlements très stricts et sévères. Les ouvriers sont payés à la journée ou à la tâche et avec des salaires peu élevés.
Les conditions de travail sont dangereuses, notamment dans les mines, les filatures textiles ou les forges... l’accident de travail tragique est fréquent. Ces conditions font aussi courir à l’ouvrier un risque relativement grand de contracter des maladies qui réduisent son espérance de vie. Tout imprévu plonge les familles ouvrières dans la misère. Les ouvriers ont peu de loisirs et beaucoup sont touchés par l’alcoolisme. Leur habitat est souvent misérable.
Cette existence ouvrière est décrite par Émile Zola dans son roman Germinal.