Sensible aux injustices de son siècle, Voltaire est intervenu dans plusieurs révisions de procès. En voici deux célèbres :

  • Jean Calas, de confession protestante, avait découvert son fils, Marc-Antoine, âgé de 29 ans, mort étranglé. La rumeur l’accuse de l’avoir tué parce qu’il aurait voulu se convertir au catholicisme. Le 09 Mars 1762, le Parlement de Toulouse condamne injustement Jean Calas à subir la question, à être rompu vif puis jeté au bûcher. L’un des fils de Jean Callas convainc Voltaire de l’erreur judicaire.

    L’écrivain recueille la veuve et ses deux filles ; il publie en 1763 son Traité sur la tolérance à l’occasion de la mort de Jean Calas. Le 9 mars 1765, le Parlement de Paris réhabilite Jean Callas et restitue les biens à la famille.
  • Le 4 janvier 1762, le corps de la jeune Elisabeth Sirven est retrouvé au fond d’un puits. De confession protestante, la jeune fille avait été enlevée pour entrer au couvent puis renvoyée à la famille à cause de son état psychologique fragile. Son père est condamné à être brûlé vif ; sa mère condamnée à être pendue. Les Sirven ont le temps de fuir avant leur arrestation, ils trouvent refuge en Suisse et contacte Voltaire. Après 9 ans de procédure, le 25 novembre 1771, la sentence est révoquée et les biens rendus à la famille.