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La démocratie

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Qu’est-ce que la démocratie ?

Étymologiquement, le terme démocratie dérive des termes de grec ancien « dêmos », désignant le peuple, la population d’un pays, et « kratos », signifiant pouvoir, autorité. La démocratie est donc le pouvoir du peuple. Elle se distingue des autres régimes que sont la monarchie (pouvoir d’un seul homme), l’aristocratie (pouvoir des meilleurs), l’oligarchie (pouvoir d’un petit nombre de personnes ou de familles), la théocratie (pouvoir d'une caste sacerdotale), l’empire, la dictature et les autres régimes totalitaires.

Dans une démocratie, le pouvoir est donc dans les mains de la population, c’est la souveraineté populaire. Les individus ne sauraient subir de distinctions liées à la naissance, la richesse ou le niveau de compétence. Ce pouvoir peut être exercé directement (démocratie directe) ou par l’intermédiaire de représentants (démocratie représentative). De nos jours, les démocraties sont généralement représentatives, le peuple ne se prononçant qu’à l’occasion des élections lors desquelles ses représentants sont élus.

Par extension, la démocratie peut aussi qualifier une forme de société, la manière de se gouverner qu’adopte une organisation ou encore un système de valeurs. Néanmoins, elle demeure susceptible de connaître des interprétations différentes, tant s’agissant de la signification concrète de la souveraineté populaire que concernant son application concrète. Cette variabilité de la compréhension de ce qui est démocratique se traduit en particulier dans la diversité des régimes politiques qui se sont revendiqués ou se revendiquent comme des démocraties. En démocratie, la première discussion concerne donc la démocratie elle-même, cela d’autant plus que la démocratie est aujourd’hui de plus en plus remise en question en raison de la désaffection des citoyens à l’égard des hommes politiques et de la politique en général et de la prolifération de la désinformation à travers les réseaux sociaux.

Enfin, les principaux éléments constitutifs de toute démocratie sont la liberté des individus, la règle de la majorité, l’existence d’une Constitution, la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire), la consultation régulière du peuple (élection et référendum), le pluralisme des partis politiques et l’indépendance de la justice. On parle de démocratie économique ou sociale lorsque les droits sociaux, au logement, au travail et à l’éducation sont garantis.

Les institutions démocratiques (en France)

La Constitution du 4 octobre 1958 est, en France, le texte qui définit les différentes institutions démocratiques. Elle a été créée afin de mettre un terme aux dérives du régime précédent (la IVe République), dans laquelle l’assemblée dominait excessivement et ne parvenait pas à faire face aux défis posés par la décolonisation.

Au cœur des institutions françaises, il y a le Président de la République. On le désigne classiquement comme la « clé de voûte des institutions ». Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. Son autorité s’est progressivement renforcée, notamment depuis 1962 et son élection au suffrage universel direct par la population, tous les sept ans puis, depuis 2000, tous les cinq ans.

Le Premier ministre, quant à lui, est nommé par le Président de la République, lequel doit choisir un représentant de la majorité des députés de l’Assemblée nationale. Le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement, lequel « détermine et conduit la politique de la Nation » selon la Constitution.

Le Parlement a pour fonction de voter les lois, donc de déterminer les principes plus ou moins généraux et plus ou moins techniques gouvernant la vie des citoyens. Ce Parlement est constitué de deux assemblées : l’Assemblée nationale et le Sénat. Ces deux chambres examinent et votent les lois, mais aussi contrôlent le Gouvernement et évaluent les politiques publiques. L’Assemblée nationale, composée de députés élus au suffrage universel direct, dispose d’un pouvoir prédominant : dans la procédure législative, elle a le dernier mot en cas de désaccord avec le Sénat. De plus, elle peut renverser le Gouvernement en cas de désaccord général avec sa politique, cela en votant une motion de censure.

Le régime français est qualifié de « semi-présidentiel », entre un régime parlementaire et un régime présidentiel. L’aspect parlementaire du régime découle de l’existence d’un Gouvernement, dirigé par un Premier ministre responsable devant l’assemblée élue au suffrage universel direct. En contrepartie de cette responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée nationale, celle-ci peut être dissoute par le chef de l’État. En revanche, le régime tend à la présidentialisation en raison de la désignation du Président de la République au suffrage universel direct, de son rôle éminent en matière de politique étrangère, mais aussi de sa prééminence dans la conduite de la politique du pays. Dans les régimes parlementaires tels que ceux du Royaume-Uni ou de l’Allemagne, les missions du chef de l’État sont essentiellement symboliques, protocolaires.

Démocratie et débat

Le premier de tous les gages de succès pour une démocratie se trouve dans l’existence d’un véritable débat démocratique, ouvert, pluraliste, contradictoire. À l’inverse, le dogmatisme, les positions figées, la fermeture d’esprit et la désinformation menacent gravement la démocratie. Grâce au débat, aux échanges, aux critiques constructives, les citoyens peuvent construire ensemble leurs opinions et, par suite, leurs projets, leurs choix de société, afin de leur permettre de progresser individuellement et collectivement. Le débat est tout spécialement important afin de susciter le consensus ou, du moins, le meilleur accord s’agissant des sujets de société contemporains.

Malheureusement, de nos jours, la qualité du débat démocratique est trop remise en cause par les médias de masse et leur diffusion de programmes visant à « abêtir » la population pour mieux lui vendre du « temps de cerveau disponible », ainsi que par la diffusion de fausses informations et de diverses propagandes sur les réseaux sociaux. À cause des fake news, la population est de moins en moins éclairée, de moins en moins lucide, de moins en moins apte à participer à des débats de société constructifs et productifs. On assiste, dès lors, à un enlisement démocratique qui accompagne une défiance généralisée. Les médias, en donnant excessivement la parole aux « contre tout », ne jouent plus leur rôle de quatrième pouvoir et de lanterne de la République.

Jusqu’au XIXe siècle, l’information était maîtrisée par l’État, par le gouvernement. Tout débat était donc ordonné par les individus au pouvoir et l’on tâchait d’éviter toute contestation. Avec l’instauration de la IIIe République, en 1870, une plus grande liberté de la presse a été exigée par le peuple. Cela aboutit à la loi de 1881 sur la liberté de presse qui permet à l’information de devenir indépendante de l’État, sans possibilité de censure, et l’instauration définitive de la liberté d’opinion. Par la suite, le développement des médias de masse a permis la démocratisation de l’information et l’extension du débat public auprès de tous les citoyens, qui ne concernait jusqu’ici qu’une élite minoritaire. Au cours du XXe siècle et du XXIe siècle, les médias se sont multipliés et se sont développés sous de nombreuses formes comme la radio, la télévision et la presse écrite puis l’internet et les réseaux sociaux. Cette démocratisation de l’information fait partie des conditions nécessaires au débat public.

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