La politique de sécurité et de défense commune (PSDC) contribue à la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l'Union européenne (UE). La PSDC est un instrument nouveau, beaucoup plus global qu'une alliance de défense, et possiblement ambitieux car il s’agit de définir une politique de défense commune de l'Union. Son objet est avant tout de donner une capacité d’intervention et d’action à l’UE en lui octroyant des moyens civils et militaires. Ceux-ci peuvent être mis en œuvre en dehors du territoire de l’Union afin de garantir la paix ou éviter des conflits, donc renforcer la sécurité internationale, conformément aux principes de la charte des Nations unies. La PSDC vise à renforcer le rôle de l'UE en matière de gestion internationale des crises, de manière complémentaire et coordonnée avec l'OTAN (une organisation militaire entre États d’Europe occidentale et américains).
Le traité de Lisbonne signé le 13 décembre 2007 instaure la PSDC qui prend la suite de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD). Le nouveau traité redéfinit les missions civiles et les opérations militaires de l'UE à l’étranger. Il vise également la définition progressive d’une politique de défense commune de l’Union.
Les décisions relatives à la PSDC sont adoptées par le Conseil européen et le Conseil de l'Union européenne à l'unanimité. Le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité est chargé de proposer et de mettre en œuvre les décisions concernant la PSDC. Il a autorité sur les structures chargées des relations extérieures de l’Union, principalement le Service européen pour l'action extérieure.
Afin de mettre en œuvre concrètement les missions décidées dans le cadre de la PSDC, les capacités civiles et militaires nécessaires sont mises à disposition par les États membres de l’UE. Chaque État membre reste souverain afin de décider et appliquer sa politique de sécurité et de défense nationale, dans le respect des accords internationaux qu’il a signés.