L’égalité devant la loi ou égalité en droit est le principe en vertu duquel tout individu doit être traité identiquement par la loi. Aucun individu ou groupe d'individus ne doit donc avoir de privilèges garantis par la loi. Le principe d'égalité devant la loi est un principe essentiel dans une démocratie. Tandis que l'Ancien Régime, avec la monarchie de droit divin et la société de classes, reposait sur l'inégalité en droits et en condition entre les personnes, les régimes issus des révolutions française et américaine ont consacré l'égalité en droits de tous. Néanmoins, le droit de vote n’a pas été accordé à tous. Les femmes, en France, n’en ont pas disposé jusqu’en 1945. Les actifs et les passifs ont aussi été séparés.

Le principe d'égalité est consacré au début des deux principales déclarations des droits (déclaration de 1789 en France et déclaration universelle des droits de l'homme de 1948). Cette égalité comporte deux aspects principaux :

  • L'égalité civile, c'est-à-dire l'égalité devant la loi .
  • L'égalité sociale, c'est-à-dire la recherche de l'égalité des droits sociaux. L'application des « droits de l'homme » dans la vie concrète est censée garantir et même améliorer la condition de chacun sous l’angle de l'égalité sociale.

La première Déclaration des Droits de l'homme et du Citoyen (version française de 1789) dispose que : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ». La devise de la République française qui en découle proclame : « Liberté, Égalité, Fraternité ».

La Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 (ONU) consacre l'égalité devant la loi à son article 7 : « Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination ». Quant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, il assure l'égalité devant la loi et la protection de la loi dans son article 26 : « Toutes les personnes sont égales devant loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi ».

Le principe d'égalité devant la loi peut néanmoins être impacté par le recours à des critères discriminatoires. Ainsi, en France, les femmes ont perdu la capacité juridique en 1804 avec le Code Napoléon, et ne l'ont retrouvée (partiellement) qu'à compter de 1938. De la même manière, tandis que la capacité juridique en France est limitée pour les majeurs protégés, allant jusqu'à la suppression de la capacité d'exercer, le Commissariat aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe juge que ces dispositions sont en contradiction avec le principe d'égalité devant la loi pour les personnes handicapées et à la Convention relative aux droits des personnes handicapées.