En 1944, à la Libération, le GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française) restaure la République en France et l’étend par le suffrage universel féminin. Une assemblée constituante rédige la constitution de la IVème République. Elle est adoptée en 1946. C’est un régime parlementaire qui ne survit toutefois pas à la crise algérienne.
La France est en 1946 un pays ruiné par deux guerres mondiales : la population est exsangue ; l’économie a été saignée à blanc par l’effort de guerre et par les réquisitions de l’occupant qui a pillé le pays ; le territoire a subi de nombreux bombardements. L’Epuration n’a pas apaisé toutes les tensions au sein d’une société française où flotte un parfum de guerre civile.
Dès 1942, les différents mouvements de la Résistance s’étaient accordés sur l’idée de laisser les Français choisir un nouveau régime librement en élisant une assemblée constituante. Ils prennent à cette fin le nom de GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française), ce qui leur permet d’affirmer leur volonté de restaurer le régime républicain.
A la Libération, le GPRF gouverne la France entre 1944 et 1946. Une assemblée constituante élabore une nouvelle constitution et crée les institutions de la IVème République. Cette constitution est approuvée par référendum en octobre 1946 en dépit de l’opposition du Général de Gaulle qui considère dans son Discours de Bayeux que trop de pouvoirs sont accordés aux partis politique et au Parlement.
Ce régime est une démocratie représentative : le peuple se choisit des représentants qui siègent à l’Assemblée Nationale. En revanche, le Président de la République n’est pas élu au suffrage universel.
Le scrutin proportionnel conduit à un émiettement partisan de l’Assemblée nationale. La répartition des sièges est telle qu’il est impossible de former un gouvernement sans passer des alliances entre partis, ce qui conduit à une très grande instabilité ministérielle : en 12 ans d’existence, la IVème république voit ainsi se succéder 25 gouvernements.