Il est probable que vous connaissiez déjà des infirmier(e)s dans votre entourage. Le fait de les interroger, de les écouter peut vous permettre de mieux saisir les enjeux de la profession et de sa réalité. N’hésitez pas à prendre le temps d’échanger avec eux. Cela sera formateur.
Le métier d’infirmier est complexe dans la mesure où il fait intervenir un double aspect technique et humain.
La situation actuelle, le manque de moyens, les sous-effectifs, des conditions de travail toujours plus compliquées font que peut survenir la maltraitance ordinaire. Il s’agit de gestes, d’actes de renoncement qui peuvent conduire à l’abandon du patient.
L’inaction active ou inactive déshumanise le soigné et enferme la pratique soignante dans une logique d’objectifs, voire financière, fondamentalement opposée à la nature même de la profession.
De plus, la question omniprésente de la responsabilité peut devenir une source d’inquiétude. L’infirmier(e) est responsable de chacun de ses gestes et donc s’engage continuellement. Cela peut générer un stress anxiogène qui conduit parfois le/la professionnel(le) à s’interroger sur son engagement en tant qu’infirmier(e).
L’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) recense 23 360 signalements d’actes portant atteinte à l’intégrité des personnels de santé. La violence à laquelle est exposé le personnel soignant augmente et génère un sentiment d’insécurité.
Il faut donc comprendre que devenir infirmier est un engagement, voire une vocation, l’aboutissement d’une réflexion intense et essentielle.