En matière de santé environnementale, de très nombreux cas de figure sont possibles. La prise de conscience relative aux problématiques de santé, pollution, environnement doit par conséquent être à la fois individuelle et collective. En amont de cette prise de conscience, une meilleure connaissance des facteurs et des enjeux de l’environnement à l’origine des impacts sur la santé et des maladies s’avère nécessaire.

À retenir : les effets de la pollution environnementale sur la santé peuvent être liés à l’environnement naturel (écosystèmes) et à l’environnement construit (habitat, véhicules…) incluant les conditions et lieux de vie et de travail.

Air, eau, sol… Identifier les risques de la pollution environnementale sur la santé

  • La pollution de l’air : la qualité de l’air est un élément auquel nous sommes de plus en plus sensibilisés puisqu’elle se dégrade, en particulier dans les environnements urbains. Si la pollution atmosphérique est moins marquée qu’avant par les effets néfastes des industries, elle l’est bien plus par la circulation automobile qui engendre une explosion de l’exposition aux particules fines, à l’ozone et au dioxyde d’azote. Au sein des logements, la qualité de l’air intérieur s’avère essentielle pour la santé. Elle peut être considérablement dégradée par l’utilisation d’appareils de combustion à l’origine de pollutions intérieures (chaudières, chauffages, appareils de cuisson et l’évacuation de leurs fumées).

  • La pollution de l’eau : eaux de surface (rivières, fleuves), eaux souterraines (nappes phréatiques), eaux douces ou marines et eau du robinet… en France, la qualité de l’eau est contrôlée pour préserver notre santé. De nombreux paramètres peuvent influer sur la qualité de l’environnement aquatique : la gestion des eaux usées domestiques, industrielles ou agricoles, la nature des eaux de pluie, la vétusté des réseaux de canalisation, etc.

  • La pollution des sols : avec l’évaluation de l’impact des contaminants chimiques naturellement présents ou émis par les activités humaines (pesticides par exemple), la qualité des sols est devenue une question majeure dont l’expertise reste déficiente. Véritables réceptacles, les sols peuvent devenir des réservoirs de pollution (parasites, résidus de pesticides, radioactivité, polluants organiques et contaminants métalliques…) auxquels les populations peuvent être exposées par contacts directs (ingestion ou inhalation de particules de terre) ou indirects (via la chaîne alimentaire). Résultat : de multiples effets sur la santé.

En matière de danger environnemental, citons l’exposition au plomb qui incarne un problème de santé bien identifié. Les victimes de cette pollution sont de jeunes enfants atteints de saturnisme infantile. Les effets de cette pollution sur la santé sont multiples : dommages sur les systèmes nerveux, hématopoïétique et rénal.

L’intoxication à bas bruit ne se traduit pas par des symptômes ou des signes cliniques spécifiques et passe souvent inaperçue. Seule une action volontariste de recherche des facteurs de risque d’exposition de l’enfant puis la prescription d’une plombémie (dosage sanguin) en cas de facteurs identifiés permet de détecter les enfants intoxiqués.

L’agriculture biologique
La qualité des produits issus de l’agriculture est en partie liée à la qualité de l’eau utilisée dans le processus de production. Bien souvent, les conditions de production sont influencées par une approche productiviste synonyme d’utilisation de substances chimiques nocives pour l’environnement et pour la santé humaine à long terme (engrais, pesticides, hormones, traitements antibiotiques pour les animaux…).