Les systèmes de détection intrusion

Le rôle d’un système de protection électronique est de détecter et de signaler une intrusion, dans le but de retarder ou de dissuader un éventuel cambrioleur. Un système d’alarme doit être le complément d’une protection mécanique minimale. Même en cas de présence sur les lieux, il peut rester partiellement actif et devient sécurisant. Plus particulièrement la nuit.

En chiffre

Les vols représentent plus de 10% des infractions constatées chaque année en France :

• 80% de cambriolages ont lieu en plein jour,

• 55% entre 14h et 17h,

• 20% la nuit,

• 7 Français sur 10 ont été cambriolés,

• 3 minutes pour forcer une serrure de sécurité,

• Seul 1 cambriolage sur 10 aboutit à une arrestation,

• Une alarme fait fuir près de 90% des intrus.

Points d’intrusion

En règle générale, les cambrioleurs privilégient des maisons isolées ou ayant un accès caché de la vue du voisinage. Généralement, ils ciblent des maisons ayant plusieurs accès de sortie en cas d’arrivée des forces de l’ordre.

Selon les statistiques, les portes de la maison sont les points d’intrusion les plus courants, suivis des portes vitrées (18%) et les portes secondaires (12%).

10% des cambrioleurs entrent dans les maisons individuelles par les fenêtres et 7% par les balcons et fenêtres de premier étage.

Une alarme anti-intrusion n’empêchera en aucun cas un cambriolage. Elle ne signalera l’intrusion qu’au dernier moment.

L’intervalle de temps qui s’écoule entre le déclenchement et l’arrivée des forces de sécurité est un facteur décisif. C'est pour cette raison qu'il faut détecter et signaler très tôt la présence d'un cambrioleur, si possible avec une surveillance périmétrique (avant que le cambrioleur n'ait atteint le bâtiment).

Un voleur expérimenté ne prend jamais la fuite lorsque sa présence a été détectée, mais il prend en compte le temps qui lui reste jusqu'à ce que la police arrive. Un système anti-cambriolage efficace doit empêcher le cambrioleur d'entrer, grâce à de bonnes protections mécaniques, au moins jusqu'à ce que la police ou l'équipe d'une société de surveillance arrive sur le site et appréhende le voleur.

Un bon système anti-intrusion peut être une personne :

• Avant un cambriolage, il y a toujours un repérage qui est fait :

• Si vous apercevez un véhicule rouler lentement et observer,

• Une personne inconnue du quartier, se promener lentement en observant ...

• Il ne faut pas hésiter à relever la plaque d’immatriculation ou une description détaillée de la personne et d’en faire part aux forces de l’ordre.

• Le cambriolage de plusieurs maisons nécessite de l’organisation :

• Parfois certains cambrioleurs marquent des maisons avec des tags par exemple.

• Des dispositifs de surveillance existent :

• L’Opération Tranquillité Vacances permet aux forces de l’ordre en patrouille de passer voir votre maison.

Penser à sécuriser les accès :

• Porte d’entrée solide et avec un bon système de verrouillage

• Barreaux aux fenêtres

• ...

Le rôle d'un système de protection électronique est de détecter et de signaler une intrusion, dans le but de retarder ou de dissuader un éventuel cambrioleur. Un système d'alarme doit être le complément d'une protection mécanique minimale.

Même si vous êtes présent sur les lieux, il peut rester partiellement actif et devient alors sécurisant, en particulier la nuit.

Un système d’alarme est généralement constitué des parties suivantes :

• Centrale d’alarme :

• Coffret regroupant et gérant les autres parties.

• Détection :

• Ensemble d’éléments permettant de détecter une intrusion.

• Mise en service :

• Mode de fonctionnement de l’alarme.

• Auto-surveillance :

• Protection du système d’alarme.

• Enregistrement :

• Mémorise tout ce qui se passe au niveau de l’alarme.

• Signalisation :

• Permet d’avertir en cas d’intrusion.

Le rôle de la détection est de signaler à la centrale :

• La présence de personnes restées cachées dans les lieux surveillés,

• Une intrusion dans une zone du site protégée,

• La détérioration des obstacles à l'intrusion (volets, fenêtres, portes-fenêtres, portes, ...),

• Une pénétration par détérioration d'un obstacle physique (toit, plafond, mur, plancher),

Nous pouvons distinguer quatre familles dans la fonction de détection selon leur emplacement:

• La détection périphérique :

• Surveillance du pourtour des lieux (barrières, clôtures, allées, ...).

• La détection périmétrique :

• Protection des murs d'enceinte d'un domaine sous surveillance.

• Pour une habitation, un détecteur périmétrique est placé comme son nom l'indique sur la périmétrie (murs, cloisons, volets, fenêtres, ...).

• La détection volumétrique :

• Surveille des zones précises (couloir, pièce, escalier, ...).

• La détection ponctuelle :

• Protège un objet de valeurs (Coffre-fort, ...).

• Utilisation de capteurs ou de boutons pour donner l’alerte discrètement.

La centrale d'alarme est le cerveau et le cœur du système de protection. Son rôle est de :

• Traiter les informations qu'elle reçoit des détecteurs

• Alimenter les détecteurs

• Surveiller le bon fonctionnement des détecteurs et des différentes liaisons

• Commander les alarmes sonores, lumineuses ou déportées

Mise en service :

• La mise en service permet la mise sous surveillance (partielle ou totale de locaux) ou leur mise hors surveillance.

• Elle peut s'effectuer par un dispositif intégré (clé mécanique ou clavier électronique) ou déporté (clé magnétique ou électronique).

Auto-surveillance :

• L'autoprotection ou auto-surveillance a pour but de détecter les sabotages de l'installation.

• Les différents boîtiers des détecteurs, des sirènes, des clés, des centrales sont équipées d'un interrupteur utilisé dans la boucle d'autoprotection. De même, dans une installation filaire, les câbles de raccordement sont surveillés.

Mémorisation :

• La mémorisation de la centrale d'alarme permet de garder en mémoire différents paramètres d'intrusion (date, heure, durée, lieux, détecteur, type de défaut) et les caractéristiques des mises sous alarme et hors alarme (date, heure, utilisateur, type de mise sous alarme (partielle ou totale)) afin de pouvoir les rappeler lors d'une demande d'information à ce sujet.

Les dispositifs de signalisation ont pour but :

• D'éveiller l'attention d'éventuels intervenants (voisinage, patrouille).

• De créer un impact psychologique sur l'intrus se trouvant alors surpris et angoissé afin de le faire fuir.

• La panique de l'intrus est provoquée par l'émission de :

• Signaux sonores de forte puissance à l'extérieur, mais également à l'intérieur de l'habilitation.

• Signaux lumineux particulièrement visibles permettant le repérage rapide de l'endroit où se déroule le cambriolage.

Nous pouvons distinguer quatre familles dans la fonction signalisation, leur emplacement et leur rôle :

• La sirène intérieure :

• A pour but de surprendre et de repousser l'intrus.

• La forte puissance de son signal strident doit être insupportable pour l'oreille humaine non protégée.

• La sirène extérieure :

• Avertit le voisinage et fait prendre conscience à l'intrus qu'il est repéré.

• L'alarme lumineuse :

• A pour but de surprendre l'intrus et de rendre rapidement repérable l'endroit du cambriolage.

• La transmission d'alarme à distance :

• A pour but de signaler un cambriolage ou un problème technique.

Détection périphérique (zone extérieure) :

• Barrière infrarouge,

• Détection de clôture,

• Cellule photo-électrique,

• Barrière hyperfréquences,

Détection périmétrique (portes, fenêtres, ...) :

• Détecteur mécanique,

• Interrupteur de type fin de course,

• Détecteur magnétique,

• Interrupteur à Lame Souple,

• Détecteur bris de glace,

• Détecteur sismique,

• Détecteur microphonique,

• Détecteur rideau,

• Détecteur de déformation ou de découpage,

• ...

Détection volumétrique (couloirs, pièces, ...) :

• Tapis de contact,

• Détecteur infrarouge,

• Détecteur à ultrasons,

• Détecteur hyperfréquences,

• Détecteur bivolumétrique,

• Barrière hyperfréquence,

• ...

Détection ponctuelle (coffre-fort, ...) :

• Détecteur d’ouverture,

• Détecteur sismique,

• Bouton d’alarme,

• ...

Il existe 2 types de technologie d’alarme intrusion :

• La technologie filaire :

• Les détecteurs et organes de signalisation sont reliés par des câbles 6 conducteurs 6/10 de couleurs différentes (2 fils assurent la protection du câble, 2 autres la transmission des informations, et 2 pour l’alimentation des détecteurs).

• Cette technologie est souvent installée dans un logement neuf ou dans des locaux à haut risque.

• La technologie radio :

• Chaque appareil est muni d’un émetteur et d’un récepteur et d’une alimentation par pile ou par batterie.

• La transmission des informations s’effectue par onde radio (433MHz, 870 MHz).

• Souvent elles intègrent deux fréquences en cas de brouillage.

• Ce système est facile à poser et il permet l’ajout ou la suppression d’éléments.

• Cette technologie est souvent installée dans un logement en rénovation et pour l’habitat en général.

Un ou plusieurs détecteurs peuvent être câblés sur l'entrée d'une centrale anti-intrusion.

Il existe différentes technologies de câblages associées à une installation d'alarme :

• Les boucles filaires dites « classiques ».

• Les boucles dites « équilibrées ».

• Les BUS (Exemple : MyHome).

Boucles classiques :

Ces boucles sont constituées de deux ou trois paires de conducteurs qui sont affectées respectivement :

• A l'alimentation (obligatoire uniquement pour les détecteurs intégrant de l'électronique).

• A la détection,

• A l'autoprotection,

Alimentation :

• L’alimentation est câblée en parallèle.

Détection :

• Boucle à contact NF (Normalement Fermé ou NC (Normally Closed)) :

• Tous les détecteurs sont équipés d’un contact NF,

• En cas de détection, le contact de détecteur s’ouvre,

• Étant donné que les contacts sont tous en série, la centrale détecte l’absence de retour de courant,

• L’avantage de ce type de boucle est qu’une défaillance de la boucle est signalée comme intrusion.

• Boucle NO (Normalement Ouvert ou Normally Open) :

• Tous les détecteurs sont équipés d’un contact NO,

• En cas de détection le contact du détecteur se ferme,

• Les contacts doivent être câblés en parallèle.

• Le désavantage de cette boucle est qu’une défaillance ne peut être détectée.

L’autoprotection :

• C’est une boucle NF (Normalement Fermée),

• En cas de sectionnement du câble l’alimentation est alors coupée,

Les éléments de l’installation sont équipés d’un contact en série sur la boucle, si un boîtier est ouvert le contact s’ouvre, si un boîtier est arraché le circuit est ouvert.

Les boucles équilibrées :

Chez certains constructeurs, les informations d'intrusion ou de sabotage sont véhiculées par une seule boucle.
L'avantage de cette technologie permet de câbler les :

• Détecteurs actifs (Détecteur hyperfréquence) avec :

• 4 fils :

• 2 pour l'alimentation,

• 2 pour les informations.

• Au lieu de 6 fils :

• 2 pour l'alimentation,

• 2 pour l'intrusion,

• 2 pour le sabotage.

• Détecteurs passifs (Détecteur ILS) avec :

• 2 fils

• Pour la détection et pour l’auto-protection,

• Au lieu de 4 fils :

• 2 pour la détection,

• 2 pour l’auto-protection.

Ces boucles sont paramétrables à l’aide du logiciel intégré à la centrale.

Pour être déclarées boucles équilibrées, il faut les forcer en AL/AP (AL pour Alarme ou détection, AP pour Auto-protection).

Les unités de supervision étaient généralement utilisées dans des locaux de tailles importants.

Généralement, les bâtiments très sécurisés possèdent un Poste de Contrôle (PC) où est cartographiée la zone. Lorsqu’une anomalie se présente, celle-ci est indiquée sur la carte permettant le repérage et une intervention plus efficaces.  

Aujourd’hui, des entreprises utilisent des unités de supervision et de communication chez les particuliers. Lorsqu’un détecteur de zone périphérique se déclenche, immédiatement le propriétaire - ou un centre de surveillance - est prévenu.

Les unités de supervision et de communication possèdent les fonctionnalités suivantes :

• Enregistrement des alarmes (manuelles, automatiques, ...),

• Détection de situations anormales (pertes de liaison, ...),

• Information en temps réel au Poste de Contrôle permettant une action immédiate (déclenchement d’alarme, appel des forces de l’ordre, ...),

• Repérage visuel de l’alarme (localisation du détecteur sur une carte)

Dans le cas d’une maison ou d’une petite / moyenne entreprise, un transmetteur téléphonique permettra l’appel des forces de l’ordre où du propriétaire.

Dans le cas d’une ville ou d’une très grande entreprise un poste de télésurveillance permettra une intervention plus rapide et plus efficace.

Un système intrusion doit être installé par un installateur qualifié APSAD suivant la règle APSAD R81.

APSAD : Assemblée Plénière des Sociétés d'Assurance Dommage.

L'APSAD établit les spécifications techniques pour les entreprises, cet organisme a été créé conjointement par les assurances et les professionnels.

La certification NFA2P est une démarche volontaire par laquelle un fabriquant d’alarme demande à un organisme agréé de certifier ses produits.

Le matériel d’alarme certifié NFa2p passe par une batterie de tests exigeants, attestant d’une qualité supérieure en matière de protection électronique.

La certification permet au fabricant de se démarquer de ses concurrents en garantissant un très haut niveau de qualité et de fiabilité.

Selon leur destination (habitation, entreprise, commerce, etc…) et l’importance des valeurs à protéger, les matériels certifiés NFA2P sont adaptés au niveau de risque identifié.

Leur niveau de protection est donné par le type (1,2 ou 3) représenté par des boucliers (1, 2 ou 3).

Pour les particuliers :

• Les assurances n’exigent pas l’installation d’une alarme anti intrusion.

• En cas d’installation d’une alarme par un organisme reconnu et en fonction de l’assurance, il est possible de réduire le tarif de l’assurance ou de diminuer, même de supprimer, la franchise en cas de cambriolage.