Rappel
Un écosystème est formé par une communauté d’êtres qui vivent en interaction entre eux et avec leur milieu de vie.

Le milieu, appelé biotope, est défini par l’ensemble des paramètres physico-chimiques. Ils influencent la composition et la répartition de la communauté des êtres vivants, appelée biocénose.

Les êtres vivants d’un même écosystème sont liés par des interactions diverses. La compétition, par exemple, a des effets négatifs sur les deux partenaires (réduit leur survie et/ou leur reproduction), contrairement à la symbiose qui a des effets favorables réciproques. La prédation et le parasitisme sont des interactions dissymétriques favorables pour une espèce et défavorable pour l’autre.

Zoom sur les flux de matière au sein d’un écosystème
Au sein d’un écosystème, l’ensemble des interactions constitue un réseau trophique. Les êtres vivants présents y jouent un rôle essentiel dans les flux de matière et d’énergie.

Les producteurs primaires (cas des végétaux) absorbent de l’eau et du dioxyde de carbone à partir desquels ils produisent leur biomasse grâce à l’apport d’énergie lumineuse (photosynthèse).

Cette biomasse est ensuite consommée par d’autres organismes directement (herbivores, symbiotes, parasites) et indirectement (prédateurs, décomposeurs).

Les interactions avec les êtres vivants de l’écosystème contribuent donc à transférer la matière (le carbone en particulier) d’un organisme à un autre. Une part importante de cette biomasse est recyclée, notamment dans le sol.

La matière dans l’écosystème
L’écosystème constitue un réservoir de matière (eau, carbone) qu’il échange par les voies métaboliques (photosynthèse, respiration) avec les autres réservoirs de l’environnement comme l’atmosphère.

La dynamique des écosystèmes et leur résilience
Au cours du temps, un écosystème se modifie naturellement sous l’effet de la croissance des organismes, de leur vieillissement, des changements de biodiversité et de la modification des interactions qui en résultent. En effet, les facteurs abiotiques peuvent changer au cours du temps, ce qui modifie la répartition des organismes. Un écosystème n’est donc jamais stable. Il est en permanence en équilibre dynamique.

Une perturbation est une modification brutale de l’écosystème. Les conséquences sur l’écosystème dépendent de l’intensité et de la fréquence des perturbations mais aussi de la richesse et la diversité biologique initiales. En effet, l’importante diversité d’un écosystème limitera les effets à long terme d’une perturbation et facilitera le retour à sa situation dynamique d’avant perturbation. C’est ce qu’on appelle la résilience. En l’absence de résilience, un écosystème peut être irrémédiablement modifié.