La taille, la forme, la matière, la structure des habitats varient historiquement et géographiquement. Ces variations s’expliquent avant tout par les ressources techniques à disposition et la nécessité d’adapter la forme de la maison à l’environnement local. Les maisons du sud de l’Europe et du nord de l’Afrique ont peu de fenêtres car il s’agit de se protéger de la chaleur, et le mur isole mieux que le verre. Les maisons du nord de l’Europe, les chalets suisses par exemple, ont des toits pentus pour faciliter l’évacuation des eaux de pluie et éviter les accumulations de neige.

Mais les valeurs des hommes jouent également un rôle important. La forme de la maison peut s’expliquer par le désir d’afficher sa puissance ou, au contraire, par un souci de mesure et d’austérité. Ainsi, les grandes et colorées maisons victoriennes construites aux États-Unis affichent la réussite sociale et commerciale, tandis que la pierre verte des maisons genevoises est en accord avec l’austérité prônée par le calvinisme. Et les maisons arabes ont un jardin en leur centre non seulement pour des raisons d’agrément, mais aussi pour des raisons religieuses, le jardin symbolisant le paradis.

Enfin, des architectes créatifs se sont efforcés d’inventer de nouvelles formes de maison, moins convenues mais toujours fonctionnelles. Des maisons modernistes de Gaudi à Barcelone à la villa Schminke qui se trouve près de Berlin, les maisons se font aériennes, s’arrondissent, épousent des lignes naturelles afin de rompre avec le classique quatre murs – un toit.