D’abord, le philosophe Aristote, dans la Poétique, rattache la comédie au « komos », chant grotesque et phallique accompagnant les cortèges dionysiaques. Ensuite, quelques acteurs ont improvisé, dans des lieux de fortunes, des scènes comiques qui tendait à ridiculiser leurs contemporains : c’est la farce mégarienne. Dans Le Comique. Principes, procédés, processus (1996), Jean-Marc Defays rappelle que la comédie ancienne, à la confluence du komos et de la farce mégarienne, est instaurée par Épicharme, qui devient ainsi le premier auteur comique attesté.
L’auteur comique Cratès mettra en scène, dans Les Bêtes sauvages, des animaux qui parlent et conseillent aux hommes de ne plus les manger. Mais le chantre de la comédie ancienne demeure sans conteste le grand poète comique Aristophane, auteur de chefs-d’œuvre satiriques tels que Les Archaniens, Les Nuées, Les Oiseaux ou encore Les Grenouilles.
C’est à nouveau Aristophane qui accompagne la transition de la comédie ancienne vers la comédie moyenne, notamment avec la Cuisine d'Éole, qui abandonne la structure ancienne (dont le chœur et la parabase) au profit de multiples imbroglios et coups de théâtre (vols, enlèvements, déguisements).
Enfin, la comédie nouvelle se dote d’une parade des comédiens en guise de prologue et instaure la maison comme cadre principal de l'action. Dans l’excellente Comédie du fantôme de l’auteur latin Plaute, la maison est tout l’enjeu de la pièce : un enfant aux mauvaises mœurs, pour poursuivre impunément sa vie dissolue, dissuade son père de revenir à la maison en prétextant que cette dernière est hantée par un revenant.