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Expression écrite et orale

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L'exposé oral

Pour réussir un exposé oral, il faut avant tout maîtriser son sujet. Il est donc nécessaire de le préparer suffisamment en avance. Si vous faites des recherches en bibliothèque, il faut les assimiler et être capable d’en parler avec aisance devant un public. 

Un exposé oral doit toujours suivre un plan. Vous devez avoir la même rigueur qu’à l’écrit. L’exposé suivra les règles de la dissertation. Vous ferez une introduction, un développement et une conclusion. La logique du plan est utile pour que votre auditoire puisse vous suivre. 

Ne vous contentez pas de lire vos notes. Un conférencier qui lit ses notes est assuré d’ennuyer son public ! Pour maintenir l’écoute, il faut moduler sa voix, faire des pauses, regarder son auditoire, en un mot, rendre votre exposé le plus dynamique possible.

L'analyse d'un document iconographique

L'analyse d'un document iconographique Pour un document iconographique, il faut :

  1. Présenter le document : 
    • L’auteur
    • Le thème du document
    • La date du document
    • La nature du document : tableau, sculpture, installation, photographie, affiche, etc.
    • Le contexte historique, littéraire, artistique
  1. Analyser le document :
    • La technique utilisée : huile sur toile, photographie, dessin …
    • La composition : perspective, plans
    • Les couleurs : monochromie, couleurs chaudes, froides
    • La lumière : clair-obscur, ombres
    • Les personnages : Combien de personnages ? Y-a-t-il un personnage principal ? Que font-ils ?
  1. Interpréter le document :
    • L’objectif de l’auteur : Quel est le message ? Pour quel public ?
    • L’intérêt du document
    • La portée du document : A-t-il eu une influence ?

L'écriture personnelle : la rédaction

La rédaction doit être soignée. Les correcteurs attendent une expression claire et précise. Si vous êtes autorisé à employer la première personne du singulier, il est préférable de s’exprimer d’une manière plus générale en utilisant le "nous".

  • L’introduction Pour éviter les phrases passe-partout, vous pouvez replacer le sujet dans son contexte historique. La tournure d’annonce de plan ("dans un premier temps, nous étudierons,….") est un peu lourde. Néanmoins, si vous ne trouvez pas d’autre formulation, reprenez-la : ce qui compte pour les correcteurs c’est de connaître l'organisation de votre devoir.
  • Le développement Vos arguments doivent être organisés en paragraphes liés par des connecteurs.
  • La conclusion Il est préférable de ne pas présenter l’ouverture sous forme d’interrogation directe.

L'écriture personnelle : établir le plan

Le plan doit être logique et équilibré. Il doit prendre la forme suivante :

Une introduction qui comportera 3 points :

  1. une présentation du sujet. A noter : il faut éviter les phrases trop générales. Le sujet doit être abordé directement.
  2. une annonce de la problématique, sous forme de question indirecte
  3. une annonce du plan

Un développement qui doit se composer de 2 parties, chacune présentant 2 arguments avec leurs exemples. Il faut faire une transition entre les 2 parties pour montrer que les 2 parties s'enchaînent.

Une conclusion qui comportera 2 points :

  1. un résumé de ce qui a été évoqué précédemment
  2. une ouverture qui ne doit pas être trop générale ou vague.

L’ouverture est un prolongement logique du sujet.

L'écriture personnelle : la recherche d'exemples

Une fois le sujet bien analysé, vous allez rechercher les idées à développer. Vous devez mobiliser toutes vos connaissances :

  • littéraires : roman, pièce de théâtre, poésie ;
  • sociologiques : essais ;
  • cinématographiques ;
  • artistiques : peinture, sculpture, photographie, installation ;
  • musicales ;
  • historiques ;
  • etc.

Vous ne devez pas vous contenter de citer un exemple. Il faut l’expliquer et donner un point de vue critique sur cet exemple. Les correcteurs attendent des candidats une connaissance précise des références citées. La variété des exemples est un plus pour le candidat car cela témoigne d’une culture générale étendue. Par ailleurs, même s'il est logique de s’appuyer sur les œuvres du corpus, il est valorisant de donner des exemples hors corpus qui montrent la culture personnelle du candidat.

L'écriture personnelle : généralités et analyse du sujet

L’écriture personnelle est le prolongement de la synthèse. Elle porte sur le même thème. Le candidat doit répondre à une question de manière argumentée en s’appuyant sur les lectures étudiées durant l’année.

A l’inverse de la synthèse, les correcteurs attendent du candidat une prise de position personnelle. Il ne s’agit pas de réaliser un catalogue de références mais de présenter un point de vue illustré par une culture générale. Le sujet se présente soit sous forme d’une question seule soit sous forme d’une citation suivie d’une question.

L’analyse du sujet est importante. Pour analyser le sujet, le candidat doit repérer les mots-clés et reformuler la question en utilisant des synonymes. Il ne doit pas hésiter à s’interroger : que sous-entend la question ? Quelle est la réponse possible ?

La rédaction de la synthèse : l'introduction et la conclusion

La rédaction de la synthèse : l'introduction et la conclusion L’introduction doit être particulièrement bien rédigée car c’est le premier contact du correcteur avec votre travail. Elle lui donne des indications précises sur ce que sera votre synthèse. Une introduction ne doit pas être trop longue (10-12 lignes). 

Elle comporte obligatoirement les 3 points suivants :

  1. Une accroche : la présentation du thème. Il faut éviter les phrases trop "bateaux".
  2. L’annonce de la problématique. Il est préférable de la formuler sous forme d’une interrogation indirecte.
  3. L’annonce du plan.

La conclusion, plus courte que l’introduction, doit faire 5-8 lignes. 

Elle comporte 2 points :

  1. Un résumé de ce qui a été expliqué dans la synthèse
  2. Une ouverture

Attention, l’idée de l’ouverture doit être contenue dans un des documents. Il ne s’agit pas d’énoncer une idée personnelle.

La synthèse : la rédaction

La synthèse : la rédaction Les correcteurs attendent des candidats une expression écrite claire et précise. Vous devez donc respecter certaines règles :

  • Faites des phrases courtes : pas plus d’une subordonnée
  • N’écrivez jamais à la première personne
  • Faites des paragraphes (au minimum 5 lignes)
  • Utilisez des connecteurs logiques pour l’enchaînement des paragraphes

Vous devez faire référence aux documents mais sans en citer les numéros. Votre lecteur doit vous comprendre sans avoir eu connaissance des documents. La première fois que vous faites référence à un document, vous devez en indiquer le titre, le nom de l’auteur et la nature. En outre, il ne faut pas citer des passages des documents. Les idées sont toujours reformulées. 

Vous privilégierez les formules du type : "L’auteur affirme que", "l’auteur dénonce..."

La synthèse : établir un plan

Un plan doit toujours répondre à une problématique. Il est donc impératif d’avoir défini sa problématique avant de commencer à faire son plan. Un plan de synthèse se compose de 2 parties, chacune comprenant 2 ou 3 sous-parties.

Chaque partie doit être le reflet de la confrontation des documents. On ne peut donc pas construire une partie ou une sous-partie sur un seul des documents. Le plan analytique est le plus courant. On dresse dans une première partie un état des lieux puis dans une seconde partie on évoque les causes ou les conséquences qui en découlent.

Le plan doit être équilibré et logique. Les 2 grandes parties doivent s’enchaîner. Par ailleurs, avant de commencer la rédaction, il faut vérifier que toutes les idées relevées ont bien été reprises dans les différentes sous-parties.

La synthèse : la lecture et la prise de notes

La synthèse : la lecture et la prise de notes La lecture des documents et la prise de notes sont une étape essentielle pour la réussite de la synthèse. Vous ne pouvez lire les documents qu’une seule fois. La prise de notes doit être effectuée sur une feuille de brouillon. En effet, si on souligne les textes on a tendance à tout souligner et cela incite à la paraphrase. Il ne faut pas prendre des notes phrase par phrase. Il est mieux de lire un paragraphe, puis de noter les idées essentielles en les reformulant. Faire une synthèse, c’est démontrer sa capacité à faire la différence entre l’essentiel et l’accessoire. Il ne faut pas prendre trop d’exemples ou de données chiffrées. Pour un document iconographique, vous vous attacherez à sa composition, sa finalité en restant objectif. La synthèse exclut toute interprétation personnelle.

La synthèse : nature de l'épreuve

L’épreuve consiste à réaliser une synthèse à partir d’un corpus de documents. Le nombre des documents est de 4 ou 5. La nature des documents peut varier mais on retrouve généralement des textes littéraires, des articles de journaux, des extraits d’essais et un document iconographique. 

 La synthèse peut se définir a contrario. En effet, la synthèse n’est pas : 

  • un résumé des divers documents
  • une réflexion personnelle sur les documents

Le candidat doit, à partir des informations contenues dans les documents, réaliser un écrit d’environ 4 pages. Cet écrit doit être organisé en deux parties et répondre à une problématique. 

Si le candidat évoque des idées non exprimées dans les documents, il est fortement pénalisé. Le candidat est jugé sur sa capacité à être concis, précis et clair.

La constitution d'une fiche de lecture

La constitution d'une fiche de lecture Une fiche de lecture doit être facilement utilisable. On recherchera donc la précision et la concision. Une fiche de lecture longue et mal structurée ne vous sera d’aucune utilité lors de vos révisions. Une fiche de lecture doit comporter les points suivants :

  • Biographie succincte de l’auteur
  • Liste de ses principales œuvres
  • Définition du courant auquel l’auteur se rattache
  • Résumé de l’œuvre
  • Liste des principaux personnages et de leurs caractéristiques
  • Analyse des thèmes évoqués
  • Une ou deux citations

On doit toujours s’interroger sur la place d’une œuvre dans une époque.

On n'oubliera donc pas de noter :

  • Les influences de l’auteur
  • La postérité de l’œuvre

Enfin, on peut noter quelques réflexions personnelles sur l’œuvre, ce qu’elle vous a apporté, ce que vous avez aimé ou moins aimé.

La constitution d'un paragraphe

Tout écrit doit être organisé. Pour produire un écrit clair, les idées doivent être regroupées en paragraphes. Un paragraphe doit comprendre entre 5 et 10 lignes. Il est constitué d’une idée ou argument et d’un exemple ou illustration.

Ainsi, dans le paragraphe suivant : 

Un certain nombre de villes sont célèbres pour leur taille spectaculaire (idée). Ainsi en est-il de Los Angeles qui ne cesse de s’agrandir avec ses vingt millions d’habitants (exemple).

Pour rompre la monotonie d’un écrit, on peut, si l’exemple est particulièrement pertinent, commencer son paragraphe par l’exemple et en déduire l’idée. On parle alors de paragraphe a contrario. Les paragraphes doivent être reliés entre eux par des connecteurs logiques. Le destinataire peut ainsi mieux suivre l’enchaînement des idées.

L'utilisation des connecteurs logiques

Les connecteurs logiques sont des mots qui permettent de suivre l’enchaînement des idées. Ce sont des articulations dans l’argumentation.
Ils peuvent :

  • marquer une opposition : mais, or, cependant, toutefois, néanmoins, en revanche.
  • apporter une explication : car, parce que, comme.
  • illustrer : par exemple, ainsi, en effet, notamment.
  • indiquer un but : pour que, afin de, en vue de.
  • indiquer une conséquence : aussi, ainsi, donc.
  • indiquer une condition : si, au cas où, à condition que.
  • introduire une conclusion : ainsi, donc, en définitive.
  • ajouter une idée : ensuite, voire, de plus, en outre.
  • indiquer un ordre dans l’argumentation : d’abord, ensuite, d’une part, d’autre part, puis.

Les registres de langue

Il existe 3 registres de langue :

  1. Le registre familier est surtout utilisé en communication orale entre proches. Le vocabulaire argotique, voire grossier ne peut en aucun cas être employé dans une situation professionnelle ou dans un écrit universitaire. Le registre familier se traduit par une syntaxe négligente comme par exemple, l’oubli du "ne" dans les phrases négatives.
  2. Le registre courant est utilisé dans une communication écrite ou orale. L’emploi de mots simples vise à se faire comprendre du plus grand nombre.
  3. Le registre soutenu est utilisé essentiellement dans une communication écrite. On emploie des mots rares, un vocabulaire littéraire, sophistiqué. On pourra utiliser le subjonctif. L’objectif est de faire preuve d’un certain niveau de culture.

L'accord de "tout" et de "même"

  1. Lorsque "tout" est adjectif, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il accompagne.

Exemples :

Tous les vêtements. Toutes les maisons.

Exception :

Lorsque "tout" est placé devant un adjectif ou un participe passé, il est adverbe et donc invariable.

Exemple :

Ils sont tout contents de partir en vacances.

Exception :

Lorsque "tout" est placé devant un adjectif féminin commençant par une consonne ou un "h" aspiré, il s’accorde.

Exemple :

Elles sont toutes contentes de partir en vacances. Elle est toute heureuse.

  1. Lorsque "même" est adjectif, il s’accorde en genre et nombre avec le nom qu’il accompagne.

Exemple :

Les mêmes vêtements. 

  1. Lorsque "même" est placé devant un adjectif ou un participe passé et qu'il est adverbe, il est invariable.

Exemple :

Même fatigués, ils continuent à travailler.

L'accord des participes passés : les cas particuliers

1) Les participes passés suivis d’un infinitif s’accordent avec le COD si celui-ci est sujet actif du verbe à l’infinitif.

Exemple 1 :

Les acteurs que j’ai vus jouer sont très bons. « Les acteurs » font l’action de jouer, donc on accorde le participe passé.

Exemple 2 :

Les maisons que j’ai vu construire. « Les maisons » ne font pas l’action de construire. C’est un sujet passif, donc on n’accorde pas le participe passé.

2) Le participe passé des verbes impersonnels est toujours invariable.

Exemple :

Les orages qu’il y a eu ont fait des dégâts.

3) Les participes passés précédés d’un complément de mesure, de durée ou de prix sont invariables.

Exemple 1 :

Les 10 kilomètres qu’il a couru l’ont épuisé.

Exemple 2 :

Les 50 euros qu’a coûté ce cadeau.

L'accord des participes passés : les verbes pronominaux

1) Pour les verbes qui se conjuguent toujours avec un pronom réfléchi, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le sujet.

Exemple 1 :

Les oiseaux se sont envolés.

Exemple 2 :

Les forces révolutionnaires se sont emparées du pouvoir.

2) Les verbes qui peuvent prendre parfois une forme pronominale sont dits « réfléchis ». Leur participe passé est invariable, sauf si un COD est placé avant le verbe.

Exemple 1 :

Elles se sont lavé les mains. « Les mains » est le COD, il est placé après le verbe. Le participe passé est donc invariable.

Exemple 2 :

Nous nous sommes lavés. Le pronom réfléchi « nous » est COD placé avant le verbe, donc le participe passé s’accorde avec le COD.

L'accord des participes passés avec les auxiliaires "avoir" et "être"

Le participe passé utilisé avec l’auxiliaire "être" s’accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe.

Exemple 1 :

Nos invités sont partis hier soir.

Le participe passé utilisé avec l’auxiliaire "avoir" est invariable.

Exemple 2 :

Les clients ont beaucoup acheté pendant les soldes

Exception :

Le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct si celui-ci est placé avant le verbe.

Exemple 3 :

Les livres que j’ai acheté(?) sont intéressants J’ai acheté quoi ? des livres, "les livres" sont donc COD. Les livres que j’ai achetés sont intéressants

Cas particuliers

Si le COD est repris par le pronom "en", le participe passé ne s’accorde pas.

Exemple 4 :

Les cerises que j’ai cueillies ; j’en ai mangé beaucoup. "en" reprend le COD "cerises". Il n’y a donc pas d’accord.

Quelques accords sujet-verbe difficiles

  • Si les locutions « peu de, beaucoup de, la plupart de, assez de, combien de » sont suivis d’un nom au pluriel, le verbe prend la marque du pluriel. Si le nom est au singulier, le verbe prend la marque du singulier. Les locutions « c’est », « ce sont » s’accordent avec l’attribut du sujet.

Exemple :
« C’est un jour férié. » / « Ce sont des groupes de touristes. »

  • Quand les sujets sont des personnes différentes, le je l’emporte sur le tu, et le tu l’emporte sur le il.

Exemple :
Paul et toi (= vous) restez. Paul et moi (= nous) restons. Paul, toi et moi (= nous) resterons.

  • « Plus d’un » est suivi d’un singulier. « Moins de deux » est suivi d’un pluriel.

Exemple :
« Plus d’un candidat a échoué à cet examen » / « Moins de deux pour cent des Français connaissent cette émission. »

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