C’est entendu, une maison a quatre murs, un toit, une porte, des fenêtres et une famille y vit. Voilà l’image d’Épinal de la maison. Mais en réalité, la notion de maison est plus complexe et recouvre des réalités plus diverses. Elle peut, par exemple, servir à désigner un édifice destiné à un usage spécial, notamment un établissement de détention (« une maison d’arrêt », « une maison de correction »), de soin (« une maison de santé », « de convalescence »), de retraite. Les maisons des jeunes et de la culture (les MJC) proposent des activités culturelles et sportives dans un quartier urbain. La maison peut aussi désigner un lieu de plaisir. On pense aux maisons closes ou aux maisons de jeu.

La maison parfois nomme moins un habitat qu’une entreprise commerciale, industrielle ou financière. C’est en ce sens qu’on parle d’une « maison de commerce » ou de la « maison mère » d’une entreprise, distinguée de ses succursales. Une « maison de titres » gère le portefeuille de valeur mobilière de ses clients. De là, des expressions comme : « l’esprit de la maison », « il est de la maison » (par opposition à un intervenant extérieur).

Enfin, la maison peut désigner un ensemble de personnes, notamment une lignée de famille noble (« la maison d’Autriche ») ou l’ensemble des gens attachés à une maison, la domesticité. Quel que soit le sens particulier de la notion, celle-ci implique des formes d’attaches. Étymologiquement, la maison, c’est le lieu où l’on reste : en latin, mansio vient de manere, rester, qu’on retrouve dans des mots comme « manoir » ou « manant ». Lieu où l’on reste, lieu donc que généralement on apprécie, lieu valorisé, sauf si on y reste forcé et contraint.