Dans Notre Patrie, Charles Péguy écrit : « Paris, ville de pierres, peuple de monuments, peuple de mémoire, peuple d’anciennes actions. Paris, capitale du monde, ville capitale ». Paris rayonne au-delà des frontières de la France. Son importance est indéniable sur plus d’un plan : comme toutes les grandes capitales, elle a contribué à sa manière à la civilisation et à ses progrès, sur les plans intellectuel, artistique, politique. C’est ainsi qu'elle accueille l’une des plus vieilles universités du monde : la Sorbonne ; et d’autres institutions prestigieuses telles que le Collège de France ou l’Académie française. Elle attire des artistes réputés – Léonard de Vinci, Picasso, M. Ravel, C. Debussy, Hemingway, Émile Zola, Colette, M. Proust, qui sont à la source du renouvellement de l’art dans tous les domaines : peinture, musique, sculpture, etc. Pour le XVIIIe siècle, il a retenti de la Déclaration des droits de l’Homme, fruit du progrès des Lumières, qui a fait de Paris la capitale du monde civilisé, susceptible de contribuer, dans une mesure modeste, mais réelle, au progrès politique et au progrès moral du genre humain.

Et pourtant, Paris, ville-lumière, a ses parts d’ombre, comme si la civilisation n’était jamais durablement acquise, et qu’elle devait toujours être surveillée, protégée, pour empêcher la régression dans une barbarie toujours possible.