Mettre en œuvre la veille réglementaire et technologique

Le titulaire du BTS « Management opérationnel de la sécurité » peut occuper les emplois suivants (liste non exhaustive) :

• chef de service de sécurité incendie et d'assistance à personne,
• chef d'agence/directeur d'agence,
• chef/directeur d'établissement,
• chef de secteur, chef de site,
• chef d'équipe en télésurveillance ou en vidéo-protection,
• assistant/responsable d'exploitation,
• chargé d'affaires/chargé de clientèle,
• coordinateur de sites,
• contrôleur de sites, contrôleur qualité,
• adjoint, régulateur, chef de service (dans le transport de fonds),
• chargé de sécurité (transport de fonds),
• chef d'équipe, chef de dispositif, chef de mission, manager opérationnel (protection rapprochée).

Le titulaire du BTS « Management opérationnel de la sécurité » exerce son métier dans le cadre de la sécurité et de la sûreté. Ses activités se déroulent dans une entreprise de sécurité/sûreté, ou bien dans le service interne de sécurité d'une organisation (entreprise, administration publique et privée, association).

Le titulaire du BTS « Management opérationnel de la sécurité » contribue à l'organisation du service au sein duquel il travaille. Il est ainsi en mesure de manager des équipes, de participer à la gestion administrative et juridique du personnel. Il est en lien avec les clients et en relation continue avec sa hiérarchie.

Le titulaire du BTS «  Management opérationnel de la sécurité » conduit ses activités sous la responsabilité du chef d'entreprise ou de son représentant, éventuellement d'un directeur d'agence ou d'un responsable de secteur.
Il peut encadrer une équipe d'agents de sécurité de taille variable.
Il bénéficie d'une certaine autonomie tout en rendant compte à son supérieur hiérarchique.

Le titulaire du BTS « Management opérationnel de la sécurité » assure la liaison avec les différents acteurs institutionnels et participe aux instances de sécurité.

Les emplois exercés par les titulaires du BTS « Management opérationnel de la sécurité » ont l’avantage de suivre les évolutions de leur environnement technique, juridique et économique. Ils dépendent en ce sens de différents facteurs que le BTS « Management opérationnel de la sécurité » permet de mieux connaître :

• l'importance des technologies de l'information et de la communication, des réseaux, des moyens électroniques et numériques,
• l'évolution des normes, des règlementations,
• l'exigence de qualité et l'amélioration continue,
• le respect des process liés à l'accès et à la protection des données personnelles,
• le reporting, la synthèse, la remontée d'informations et la traçabilité des événements,
• les exigences de la responsabilité sociale des entreprises (RSE),
• la nécessaire maîtrise des coûts dans un environnement très concurrentiel,
• l'obligation de conseil au client,
• la prise en compte de l'environnement géographique et humain.

Afin d’effectuer ses missions, le titulaire du BTS « Management opérationnel de la sécurité » doit assurer une veille réglementaire et technologique. C’est ainsi qu’il effectue un diagnostic de sécurité et/ou de sûreté, puis il identifie les moyens techniques et humains à mettre en œuvre pour opérer les choix correspondant à la prestation. Il contribue au lancement de l'activité en participant à l'élaboration du rétroplanning et en menant une démarche qualité, tout en veillant à la traçabilité et à la protection des données. Il lui incombe de recourir aux outils numériques pertinents dans son cadre professionnel.

De multiples documents de nature réglementaire intéressent le titulaire du BTS « Management opérationnel de la sécurité » dans le cadre de son activité professionnelle. Les réglementations générales (ERP, IGH, ITGH, sûreté du transport aérien, transport et traitement de valeurs et activités assimilées, code du travail, code de la sécurité intérieure, conventions collectives…) et la réglementation sur les images (visualisation, durée de conservation, autorisations) l’intéressent tout spécialement.

Il doit également se montrer attentif au cahier des charges du client, aux plans d'urgence des entreprises (plan particulier d'intervention (PPI), plan d'opérations interne (POI), plan d'établissement répertorié (PER)…), au plan Vigipirate, qui peut impacter en profondeur son exercice professionnel.

En outre, la veille réglementaire suppose de connaître le plan de prévention, les plan de continuité de l'activité (PCA) et plan de reprise d'activité (PRA), les procédures internes, les consignes d'application, les consignes temporaires. Le cadre normatif de la sécurité comprend encore les registres de sécurité et les plans de sécurité des locaux.

Par ailleurs, d’autres informations ne doivent pas être négligées, car elles peuvent impacter grandement l’exercice professionnel du titulaire du BTS « Management opérationnel de la sécurité » : les guides méthodologiques, les plans du site ou le contexte géopolitique, par exemple, car les tensions internationales peuvent être vecteurs de nouveaux risques à prendre en compte.

Enfin, les normes AFNOR, les normes de qualité, le code de l'environnement, les outils d'audit de l'APSAD (association plénière des sociétés d'assurances dommages), le Code de déontologie des personnes physiques ou morales exerçant des activités privées de sécurité et les habilitations nécessaires selon la mission et les spécificités du site sont autant de textes à prendre en compte.

Les métiers de la sécurité opèrent dans un cadre juridique très strict. Il faut en connaître tout d’abord les fondements, puis en maîtriser les nombreuses particularités. Des revues professionnelles, des sites spécialisés, mais aussi les discussions avec ses pairs permettent de mieux maîtriser ce contexte normatif dense et relativement opaque. On caractérise une information en fonction de quatre critères :

• sa qualité : fiabilité, pertinence, actualisation, précision,
• son origine : formelle ou informelle, interne ou externe,
• sa nature : qualitative ou quantitative,
• sa forme : écrite, sonore, visuelle ou numérique.

Ensuite, la veille s’effectue à mesure des relations internes, qui dépendent de la taille de l'entreprise, et en fonction des relations externes avec les clients, la sécurité publique, la sécurité civile, la DREAL (Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement), les autorités publiques, les autorités locales ou encore la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés). Ce sont autant d’interlocuteurs auprès desquels il importe de savoir recueillir toutes les informations pertinentes.

Il s’agit ainsi d’évaluer à la fois l’utilité et la légalité des moyens mécaniques, électroniques et numériques utilisés afin de sécuriser un site : systèmes de filtrage et de bornage, systèmes anti-intrusion, protections anti véhicules béliers, imagerie radiophonique, portiques de sécurité, systèmes de sécurité incendie (SSI), etc. Il en va de même s’agissant des techniques et moyens de surveillance humaine : les rondes, les postes de garde, l'accueil filtrage, la morphopsychologie, la vidéo-surveillance, la vidéo-protection (les niveaux d'utilisation, l'implantation, les autorisations).