Paris attire aussi bien les Français que les étrangers. Ses monuments, sa vie culturelle intense, les opportunités d’emplois qu’elle offre, ont toujours contribué à son essor démographique, au point qu’un tiers environ des Parisiens sont nés à Paris, les autres habitants venant de Province ou d’autres pays, pour profiter de toutes les opportunités qu’offre la capitale. « Monter à Paris », cela ne signifie pas seulement se déplacer du Sud au Nord ; cela peut aussi être l’expression du désir de saisir sa chance pour gravir les échelons sociaux et économiques.
D’autre part, elle fait toujours partie des villes les plus visitées au monde, au point même que son nombre de touristes constitue un problème pour ses résidents. Or, il y a là une contradiction à laquelle aucune capitale du tourisme n’échappe. Le tourisme enrichit la ville visitée et propose un grand nombre d’emplois : il est le facteur d’un dynamisme économique indéniable. Et pourtant, le tourisme de masse tend à transformer la ville, pour qu’elle puisse répondre aux attentes de ses visiteurs. Mais alors qu’en est-il de ses résidents permanents ?
D’autre part, comme toute grande capitale, Paris peine à proposer une qualité de vie sur tous les plans. Des Parisiens quittent la capitale pour trouver, dans des villes à taille plus humaine, une meilleure qualité de vie : une résidence plus spacieuse ; une meilleure qualité de l’air et de l’eau ; moins de monde, moins de voitures, moins d’embouteillage. Paris parviendra-t-elle, grâce à ses nombreux projets, à équilibrer son attractivité et sa qualité de vie, à lier harmonieusement l’urbain et l’humain ?