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Rédiger et soutenir son mémoire professionnel

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Le mémoire professionnel

Il doit répondre aux exigences suivantes :

1. Une fonction descriptive :

  • Une brève présentation de la société au sein de laquelle vous avez travaillé
  • Le(s) domaine(s) de compétences de cette entreprise
  • La philosophie de l’entreprise où s’est déroulé votre stage
  • La nature de vos fonctions dans cette entreprise

2. Une fonction d’analyse critique :

  • Une prise de recul par rapport à votre démarche et à vos résultats
  • L’apport de votre travail
  • Les limites de votre travail
  • Les décalages entre les visées et les résultats
  • Les éventuelles autres possibilités (méthodes, objectifs…)

3. Une fonction prospective :

  • En quoi vos études vous ont servi lors de votre stage
  • Les prolongements que vous envisagez dans votre vie professionnelle
  • En quoi votre vision du métier a évolué
  • L’expérience que vous en avez tiré

Les règles typographiques

Le mémoire doit répondre aux exigences universitaires suivantes :

1. Un choix de police de caractères cohérent :

  • Une police à empattement dans le corps du texte
  • Une police plus ouverte dans les titres
  • Un corps de texte Times New Roman en corps 12
  • Un interligne de 1,5

2. La mise en valeur de la source citée :

  • Éviter de souligner (code manuscrit destiné à l’imprimeur)
  • Les titres d’ouvrages, de journaux, sont en italique
  • Les titres d’articles de revues ou de journaux sont entre guillemets
  • Les propos d’auteurs ou de collègues sont entre guillemets (sans italique)
  • Les appels de notes se placent avant le signe de ponctuation

3. Les marges :

  • Une marge supérieure d’environ 3,5 cm
  • Une marge inférieure d’environ 3 cm
  • Une marge à gauche de 4 à 5 cm
  • Une marge à droite d’environ 1,5 cm

La présentation des bibliographies

Suivre attentivement ces règles :

1. Distinguer les références aux ouvrages :

  • L’ouvrage d’auteur : Nom, Prénom, Titre de l’ouvrage, lieu d’édition, éditeur, année d’édition, page
  • L’ouvrage collectif : Nom, Prénom, et Nom Prénom, Titre de l’ouvrage, lieu d’édition, éditeur, année d’édition, p. X
  • Lister les auteurs en fin de mémoire par ordre alphabétique

2. Des références à la presse :

  • L’article dans un ouvrage : Nom, Prénom, « Titre de la contribution », in Nom, Prénom, Titre de l’ouvrage, lieu d’édition, éditeur, année d’édition, pp. XX à XX
  • Le périodique : Titre du périodique, lieu d’édition, numéro, date de publication
  • L’article dans un périodique : Nom, Prénom, « Titre de l’article », in Titre du périodique, lieu d’édition, numéro, date de publication, p. XX

3. La sitographie ou les emprunts à internet :

  • Ne jamais plagier ! Citez vos sources !
  • Pour un article ou un livre téléchargé, inscrire « disponible sur internet » : (http://adresse_de_la_page)
  • Pour un texte disponible uniquement sur internet : Nom, Prénom, « Titre de l’article », Nom du site, date de publication (http://adresse de la page ; consulté le : date du jour de consultation)

Soutenir son mémoire devant le jury

Pour convaincre le jury, il faut :

1. Soigner sa communication verbale :

  • Un rythme de voix ni trop rapide ni trop lent
  • Une voix ni trop grave ni trop aiguë
  • Un débit calme
  • Une voix modulée, vivante
  • Un volume adapté à la taille de la pièce

2. Faire preuve de rigueur, c’est :

  • Un discours structuré (introduction, transitions récapitulatives, conclusion)
  • Une mise en avant des points essentiels
  • Le respect du temps de parole
  • Un vocabulaire compréhensible, sans jargon. Des silences, des pauses

3. Veiller à sa communication non verbale :

  • Éviter les tics gestuels et verbaux (grattement de gorge, mains dans les cheveux, heu, etc.)
  • Parler de manière ouverte, disponible
  • Se montrer motivé et enthousiaste
  • Regarder chaque membre du jury (pour ne pas regarder le lointain...)
  • S'exprimer aussi avec les mains

La fiche synoptique de synthèse

Un bon support de formulation, c’est :

1. Une fiche synoptique à 3 fonctions : 

  • Une fonction mnémotechnique
  • Une fonction d’aide à la vérification de la pertinence de votre démarche
  • Une fonction d’archivage 

2. Un art de la mise en page de votre savoir :

  • Une série de tableaux séparés par des titres, sur une seule page
  • Des sous-titres permettant de comprendre votre démarche méthodologique
  • Un raisonnement, une connexion logique rendus visibles
  • Une mise au jour de l’état de connaissance initial et de l’état de connaissance final
  • Des textes périphériques et des schémas

3. Le but de la fiche synoptique est :

  • Une communication purement technique
  • Une communication logique et méthodologique
  • Poser votre sujet (et pas seulement le thème) 
  • Restituer les grandes étapes de votre démarche
  • Analyser et synthétiser les informations

Se préparer avant l’oral de la soutenance

Pour se sentir prêt, il faut :

1. S’entraîner chez soi :

  • Répéter votre oral devant une webcam jusqu’à satisfaction
  • Anticiper les questions prévisibles et plus insolites
  • Assister à d’autres soutenances (sur Youtube par exemple)
  • Glaner des conseils de coachs pour l’oral sur Youtube

2. Identifier vos points vulnérables à l’oral. Si :

  • Vous perdez le fil de votre propos
  • Vous êtes gêné(e) par les questions
  • Vous parlez trop vite
  • Vous tremblez
  • Vous n’osez pas regarder le jury

3. Transformer vos points faibles en points forts :

  • Vous servir d’un Powerpoint comme support de votre propos
  • Prévoir de reformuler vous-même des questions qui vous seront posées
  • Insérer de brefs silences dans votre propos
  • Vous entraîner à vous déplacer en parlant, un stylo à la main
  • Rester concentré sur votre propos, pensif, en regardant le jury

Les questions à préparer pour l’oral

Les incontournables sont :

1. À propos de votre motivation :

  • Comment avez-vous choisi votre sujet de mémoire ?
  • Quelle est votre problématique ?
  • Quelles investigations avez-vous menées ?
  • Quelles réponses avez-vous apportées à votre question de départ ?

2. À propos de l’expérience que vous en avez tirée :

  • Qu’avez-vous acquis en termes de savoirs ?
  • Qu’avez-vous acquis en termes de savoir-faire ?
  • Qu’avez-vous acquis en termes de savoir-être ?
  • Qu’est-ce qui vous a paru difficile, pourquoi ?
  • Quelle(s) question(s) reste(nt) encore en suspens ?

3. À propos de vos perspectives professionnelles :

  • Ce stage a-t-il suscité de nouvelles représentations, questions ou attentes ?
  • Ce stage vous a-t-il révélé vos défauts, qualités ?
  • Quelle anecdote auriez-vous à raconter de votre stage ?
  • Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui suivrait vos traces ?

La bienséance et l’oral de la soutenance

Quelle que soit l’époque, certains codes demeurent :

1. Le respect de l’autre :

  • La ponctualité est sacrée (arriver en avance)
  • Faire un effort vestimentaire (veste/pantalon et tailleur)
  • Proscrire tout chewing-gum
  • Éviter les parfums capiteux…


2. Un niveau de langue plus soutenu :

  • Penser aux négations (« il ne faut pas », « nous n’avons pas »…)
  • Éviter la langue parlée, familière, du quotidien
  • S’entraîner avant afin de limiter les tics verbaux (bah, heu…)
  • S’entraîner avant à parler lentement, à peser chaque mot
  • Réfléchir à voix haute, voire se poser des questions


3. Une gestuelle maîtrisée :

  • Ne pas hésiter à accompagner vos propos de certains gestes qui permettront de soutenir votre discours (pour souligner, ponctuer votre propos...)
  • Promener votre regard d’un membre du jury à l’autre
  • Gare aux tics gestuels (main dans les cheveux, main devant la bouche…)
  • Éviter de parler au jury de profil (soyez bien face à face)

Choisir mots et formules appropriés

Vous obtiendrez la reconnaissance du jury si :

1. Vous ménagez des transitions entre chaque partie :

  • Multiplier les mots de liaison qui « forcent » l’attention du jury
  • Employer des formules d'attente et de renvoi
  • Récapituler ce que vous avez montré par étape
  • Annoncer le thème de la partie qui va suivre

2. Vous allégez l’annonce des points qui vont être traités :

  • En début de partie : premièrement, en premier lieu…
  • Pour comparer : tel que, de la même façon…
  • Pour les exemples : prenons le cas de, c’est le cas de…
  • Pour conclure : en définitive, finalement, au bout du compte…

3. La conclusion apporte une valeur ajoutée au reste :

  • Récapituler les articulations majeures de votre réflexion
  • Apporter une réponse (même partielle) à votre problématique de départ
  • Une ouverture éventuelle à votre projet
  • Ne pas oublier de remercier le jury de son écoute

Les vertus des temps de silence

Savoir utiliser les silences et les pauses :

1. C’est faire de ses faiblesses un atout : 

  • Vous reprenez votre souffle.
  • Vous faites ressortir les mots importants.
  • Vous vous évitez de bafouiller quand vous cherchez vos mots.
  • Vous vous reprenez quand vous bloquez sur une idée.

2. C’est enrichir votre communication avec le jury :

  • Vous vous donnez les moyens de vous concentrer.
  • Vous donnez au jury la possibilité d’assimiler ce que vous avez dit.
  • Vous créez un effet de suspense.
  • Vous faites preuve de recul par rapport à votre propos.
  • Vous donnez l’impression d’une autocritique.

3. Vous gardez un certain contrôle de votre auditoire :

  • Ce recul ajoute une intelligence à votre propos.
  • Vous créez une certaine connivence avec votre auditoire.
  • Vous apaisez les questions tatillonnes du jury…
  • Vous dégagez une relative confiance en vous.

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