La méthanisation

Définition de la méthanisation : processus de dégradation de matière organique en milieu anaérobie (sans oxygène) par des bactéries. Ce processus a pour but de créer du méthane à partir de déchets.

La technique présentée ici correspond à la première génération de méthanisation : la méthanisation anaérobie.

Il existe deux types de méthanisation de première génération : la méthanisation en ISDND (décharge) et la méthanisation par digesteur. La méthanisation par digesteur est utilisée dans les exploitations agricoles et territoriales. Cette technique consiste à amener de la matière organique à traiter dans un digesteur pour la transformer d’une part en biogaz et d’autre part en digestat.

Biogaz : gaz combustible issu de la dégradation de matière organique en l’absence d’oxygène. Il est le produit de la méthanisation. C’est une énergie renouvelable qui peut être valorisée sous forme de chaleur, d’électricité ou encore être injectée dans le réseau de gaz naturel.

Digestat : sous-produit de la méthanisation, ce digestat est en réalité de la matière organique dégradée, riche en nutriments et qui constitue ainsi un engrais idéal. Il existe deux voies de valorisation : l’épandage direct et le compostage.

La méthanisation à la ferme :

Répertorier les intrants disponibles est fondamental pour choisir le type de technologie à utiliser. La technique couramment employée dans le domaine agricole est la méthanisation par voie liquide du fait de la faible teneur en matière sèche des effluents d’élevage. Afin de limiter les coûts de transport et les émissions de $\rm CO_2$, il est souhaitable que les intrants soient récoltés à proximité de l’unité de méthanisation (dans un rayon de 25km maximum).

Dans le cadre d’une méthanisation dans le domaine agricole, il convient d’utiliser des intrants d’origine agricole, mais aussi des substrats d’autres domaines, tout en s’assurant que l’association de ces différents intrants s’adapte aux exigences de la technologie utilisée, en l’occurrence le respect des taux de matière sèche (MS).

Exemple d’un agriculteur souhaitant mettre en place une unité de méthanisation 

Pour produire du biogaz l’agriculteur dispose de 7 000t de lisier porcin (5,8% de MS), 100t de fumier porcin (22,5% de MS), 1 500t de fumier bovin (19,5% de MS), 1 500t de graisse de flottation issue d’une industrie agroalimentaire proche (32,5% de MS).

L’ensemble correspond à un taux de matière sèche total de 11,9%. Avec ces indications, il peut donc connaître le type de technologie à utiliser. Dans ce cas-ci, il s'agira d'une méthanisation par voie liquide.