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Focus sur les principales sciences sociales

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La sociologie

La sociologie se présente telle une matière, au sein des sciences sociales, qui étudie et cherche à comprendre et à expliquer les phénomènes et les activités sociales, sans égards pour les aspects mentaux ou biophysiques, qui peuvent intéresser d’autres disciplines. Elle se concentre ainsi sur des dimensions observables, mesurables. Aussi, la sociologie se présente-t-elle comme une science sociale véritablement scientifique dans ses intentions et ses méthodes.

Cette discipline se concentre sur les relations et interactions sociales, lesquelles aboutissent notamment à des acteurs sociaux, des actions sociales, des faits sociaux, des identités sociales, des institutions sociales, des organisations, des réseaux, des cultures, des classes sociales, des normes sociales, etc. La sociologie examine tous les éléments qui découlent d’interactions sociales entre les individus. Une explication sociologique est le produit d'une recherche scientifique et/ou intellectuelle, visant à comprendre et expliquer un processus social.

La sociologie est constituée par deux branches principales : l'une est la recherche fondamentale et l'autre la recherche appliquée. La recherche fondamentale vise à renforcer les connaissances théoriques des processus sociaux, alors que la recherche appliquée tâche de jouer un rôle à l’égard des politiques publiques.

Au niveau des méthodes, il existe principalement deux démarches principales en sociologie : les méthodes qualitatives et les méthodes quantitatives, lesquelles peuvent s’associer et se compléter. Ensuite, la sociologie peut conduire à trois stades d'analyse : la microsociologie, la macrosociologie et le niveau des organisations, des réseaux et de l’agentivité (mésosociologie).

Concernant la recherche appliquée, son ambition est donc d’éclairer les hommes politiques, les responsables publics et les autorités, les éducateurs, les travailleurs sociaux, les législateurs et de nombreux organismes. C’est pourquoi nombreux sont les sociologues qui réalisent des études pour des institutions publiques, des collectivités territoriales ou des entreprises privées. Il existe beaucoup de sociologues-experts.

La science politique – Partie 1

La science politique se présente telle une matière, parmi les sciences sociales, dont l’objet est d’étudier les activités et les phénomènes politiques. Elle combine les apports de diverses disciplines : droit, économie, histoire, sociologie ; celles-ci servent, dans ce cadre, à mieux comprendre et expliquer le pouvoir et son organisation au sein d’une société. Les politistes (chercheurs en science politique) se consacrent à des phénomènes qui se caractérisent par une grande variabilité. Une preuve de ce fait se trouve dans la variété des sens du terme « politique » :

  • la politique est déjà la vie politique, là où les personnalités politiques débattent ou s’écharpent dans le but de conquérir le pouvoir ;
  • ensuite, la politique désigne également les divers projets définis et mis en œuvre par les institutions afin d’atteindre certains objectifs précis ;
  • enfin, « le politique », au masculin, est l’individu qui « fait de la politique », qui gouverne ou qui s’oppose aux gouvernants, qui exerce des fonctions et des responsabilités officielles, qui possède ou aimerait posséder le pouvoir.

La science politique étudie notamment les activités politiques liées à ce troisième sens, les activités des « hommes politiques ». Elle se focalise sur le pouvoir politique chargé d’organiser la société et d’arbitrer les conflits qui y naissent inexorablement. Le but des politistes est donc de comprendre les conflits sociaux et leur régulation au moyen de pouvoirs institutionnalisés. Cela veut dire que nul problème de société n’est par nature politique, mais que tous peuvent le devenir sitôt qu’une collectivité s’en saisit. Quand les pouvoirs publics se saisissent de certaines problématiques sociales, celles-ci deviennent politiques, font naître des discussions politiques.

La science politique – Partie 2

Par ailleurs, on a l’habitude de diviser la science politique en quatre éléments :

  • la théorie politique, qui détermine des concepts généraux nécessaires afin d’expliquer les phénomènes politiques, notamment le pouvoir, la nation, l’État, la mobilisation ou le gouvernement ; ensuite, cette théorie politique cherche à établir des théories, des modèles interprétatifs afin de traduire les phénomènes politiques ;

  • la sociologie politique, soit l’examen des multiples acteurs de la vie politique (institutions, partis, groupes d’intérêt, personnel politique, forces sociales), l’étude des processus électoraux, des phénomènes de socialisation, de communication et d’action collective, et des modes de construction des idéologies et des univers de représentation symbolique ;

  • la gouvernance et les politiques publiques, c’est-à-dire l’analyse des travaux gouvernementaux et administratifs (la gouvernance est l’étude comparée des processus décisionnels dans toutes les institutions et pas seulement dans les administrations) ;

  • les relations internationales, qui est l’étude des relations entre les États, mais aussi des activités des organisations internationales.

L’économie

L’économie, comprise au sein des sciences sociales en tant que science économique, est la matière qui se consacre à l’économie comprise en tant qu’activité humaine et sociale consistant en la production, la distribution, l’échange et la consommation de biens et de services. Le mot économie a été formé à partir du grec ancien οἰκονομία qui signifie « administration d'un foyer ».

Xénophon et Aristote, dans l’Antiquité grecque, ont été les premiers à écrire des ouvrages d’économie. C’est cependant au XVIIe siècle que la science économique telle qu’on la connaît aujourd’hui est apparue, avec le mercantilisme et, au XVIIIe siècle, avec les physiocrates. L'économie politique est née au cours du XVIIIe siècle avec Adam Smith, puis David Ricardo ou encore Jean-Baptiste Say. Dès lors, l'économie a mué en science véritable, organisée autour de méthodes et de théories précisément définies. Elle s’est alors institutionnalisée.

La science économique comporte deux dimensions : la macroéconomie, qui porte sur les grands agrégats économiques (épargne, investissement, consommation, croissance économique), et la microéconomie, qui se consacre aux comportements des agents économiques (individus, ménages, entreprises) et à leurs relations, notamment sur les marchés.

L’économie peut être plus ou moins pratique, allant de la théorie économique, laquelle tente d’établir un ensemble de connaissances fondamentales et abstraites relatives au monde économique, à l’économie appliquée, qui utilise les outils pensés par la théorie économique et les disciplines proches afin d’examiner des secteurs décisifs tels que l’environnement, le travail, la santé, l’immobilier, l’organisation industrielle ou l’éducation.

Au sein de la science économique, on trouve diverses sous-branches qui, comme la microéconomie, la macroéconomie, l’économétrie ou l’économie de l’environnement (qui joue un rôle particulier dans une approche de développement durable), se traduisent par des études transversales du monde économique. D’autres composantes de la science économique, à l’image de l’économie du travail, de l’organisation industrielle, de l’économie internationale ou de l’économie de l’éducation, se focalisent sur un objet plus précis et particulier.

L’histoire

L’histoire, que d’aucuns n’hésitent pas à écrire avec la première lettre en majuscule, désigne à la fois l’étude et l’écriture des faits et des événements passés, dans toute leur variété et leur complexité. L'histoire est également l’une des sciences humaines et sociales. Par synecdoque, on fait régulièrement de l’histoire le passé lui-même, comme lorsque l’on évoque « les leçons de l’histoire ». L’histoire est donc un récit écrit par lequel les historiens tâchent de connaître et de retranscrire les événements et les époques du passé. Ces recherches sont, en général, plus ou moins marquées par la subjectivité, par des suppositions, des valeurs, des visions du monde ou même des ambitions politiques.

Pourtant, en tant que scientifique, l’historien est supposé œuvrer de la façon la plus neutre, objective et empirique possible. Il lui revient principalement de procéder à des recherches à partir de sources pertinentes et fiables, et de ne pas les manipuler. La spéculation et l’idéologie, normalement, doivent demeurer étrangères au travail de l’historien.

Depuis longtemps, les historiens ont affiné leurs méthodes et leurs objets. Ils ont également redéfini leurs sources et les moyens de les exploiter. La discipline universitaire d’étude et écriture de l'histoire est l'historiographie. Elle s’appuie sur diverses sciences auxiliaires venant compléter, en fonction des travaux, les compétences générales de l’historien. Elle reste cependant une production humaine, influencée par les tendances de son temps, dont la scientificité est donc sujette à caution. Elle peut notamment être travestie à des fins idéologiques ou autrement politiques.

L’anthropologie

L’anthropologie s’analyse plus comme une science humaine qu’en tant que science sociale. Elle prend place à l’intersection des différentes sciences humaines et naturelles. Son objet est l’être humain, qu’elle étudie, ainsi que les groupes d’êtres humains, sous leurs différents aspects physiques (anatomiques, biologiques, morphologiques, physiologiques, évolutifs, etc.) et culturels (social, religieux, linguistiques, psychologiques, géographiques, etc.). L’anthropologie décrit et analyse les « faits anthropologiques », c’est-à-dire caractéristiques de l’hominisation et de l’humanité, ce qui est propre aux hommes dans le règne animal.

Le terme « anthropologie » est formé à partir des deux mots grecs anthrôpos, qui désigne l’homme, et logos, qui se rapporte au discours, à la science. L'anthropologie est donc le discours sur l’homme, la science de l’humain. Elle est longtemps restée une branche de la philosophie, puis elle est devenue plus scientifique. Depuis que les sciences sociales existent, l’anthropologie a pris de nouvelles formes afin de pouvoir être jugée suffisamment scientifique, notamment grâce à Claude Levi-Strauss.

L’anthropologie doit être distinguée de la sociologie, laquelle se consacre aux sociétés humaines, aux groupes sociaux, à leur émergence, leur organisation et leurs relations, mais pas aux individus humains qui les composent. Quant à l’ethnologie, qui doit également être distinguée de l’anthropologie, il s’agit d’une discipline qui étudie les différentes caractéristiques des ethnies dans le but de définir des lignes générales de structuration des sociétés et de leur évolution. Historiquement, l’anthropologie était donc une science de la nature et l’ethnologie se rapportait au classement culturel et à l'analyse comparée des mœurs et des institutions des sociétés traditionnelles.

Pour Marcel Mauss, célèbre anthropologue, il est possible de différencier, à l’intérieur du métier d’anthropologue, un pan ethnographique (l’observation et l’enregistrement des faits), un pan ethnologique (l’analyse de ces faits) et un pan anthropologique (qui compare, synthétise et théorise autour de ces faits). L'ethnologie reste cependant attachée à l’examen d’un peuple particulier, le plus souvent une société traditionnelle, ainsi qu’au travail proche du terrain. L’anthropologie, elle, se concentre sur les faits anthropologiques, donc sur les données proprement humaines.

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