L’élevage

Introduction

Les animaux d'élevage sont destinés essentiellement à la production de viande. Certains d'entre eux sont élevés pour la reproduction et fournissent ainsi au cours de leur existence d'autres produits.

La région d'origine d'une race apparue ou créée, qui s'est développée et améliorée avant de s'étendre correspond au berceau d'élevage.

La région d'implantation d'origine ou le berceau donne généralement le nom à la race.

L'implantation géographique

Selon le relief et le climat, on trouve :

• des races de plaines ;
• des races de causses (plateau calcaire) ;
• des races de plateau et de moyenne et haute montagne ;
• des races côtières ;
• des races de zones humides.

Les régions d'élevage à viande :

• Bovins : Limousin, Bourgogne, Gironde, Nord-Pas-de-Calais, Deux-Sèvres.
• Ovins : Île-de-France, Sologne, Alpes, Pyrénées, Cotentin.

Les régions d'élevage laitier:

• Bovins : Bretagne, Massif central, Pyrénées, Alpes, Vosges.
• Ovins : cheptels nombreux et étendus sur le territoire, il n'y a plus de lieux précis.

Les régions d'élevage mixte :

• Bovins : Massif central, Normandie, Bretagne, Vendée, Pays de la Loire.
• Ovins : cheptels nombreux et étendus sur le territoire, il n'y a plus de lieux précis.

La production

La viande est fournie par :

• des animaux jeunes, en grande partie des mâles ;
• des animaux n'ayant pas eu la maturité sexuelle ou n'ayant pas reproduit ;
• des animaux castrés jeunes ;
• des animaux adultes ayant servi à la reproduction.

Les produits dérivés de l'abattage :

• les abats ;
• les coproduits à destination industrielle (cuir, os, sang) ;
• des glandes servant à la fabrication thérapeutique (pharmacie).

Les produits dérivés d'origine animale :

• la laine ;
• le lait ;
• le cuir.

Les modes de production

L'éleveur détermine son mode de production en fonction :

• de la nature des produits répondant à la demande de la clientèle ;
• de sa situation géographique et des moyens techniques qu'ils possèdent.

La production extensive :

C'est l'illustration d'une grande surface de terrain fournissant une faible valeur, ce qui nécessite des parcours et la transhumance (déplacement saisonnier d'un troupeau en vue de rejoindre une zone où il pourra se nourrir).

La production traditionnelle :

Les animaux maigres sont engraissés en pâturage ou en prairie avec des séjours en stabulation selon les saisons.

La production intensive :

Les animaux sont en stabulation.

Une nourriture enrichie leur est distribuée, la durée d'engraissement est limitée, ce sont donc des animaux plus jeunes qui n'ont pas accumulé de graisse en excès.

La production biologique :

Les animaux sont en plein air l'été et en stabulation l'hiver. Toute leur nourriture est issue de l'agriculture biologique y compris la paille.

Le choix des reproducteurs

Les reproducteurs (mâles et femelles), selon leur race, possèdent des dispositions spécifiques ou aptitudes.

• Précocité : race ayant une croissance rapide.
• Prolificité : possibilité de naissance multiple par gestation.
• Rusticité : facilité d'adaptation au milieu naturel (moyennes et hautes montagnes).

L'amélioration de cette aptitude est assurée par :

• la sélection : reproduction à partir des meilleurs sujets d'une même race ;
• le croisement ou hybridation : reproduction à partir des meilleurs sujets de races différentes.

Tous les animaux d'une même espèce ont des critères communs qui les différencient des autres espèces.

Au sein d'une même espèce, seule la race va pouvoir les différencier les uns des autres.

L'alimentation

Les aliments doivent apporter aux animaux les composants utiles à leurs fonctions vitales et leur croissance. Il s'agit des nutriments suivants : l'eau, les glucides, les protides, les lipides, les minéraux et les vitamines.

Chaque jour, l'animal doit consommer la quantité d'aliments nécessaire pour couvrir ses besoins : cette quantité est appelée la ration. Elle varie suivant l'âge de l'animal, le type de production principal (viande ou lait), la saison et la région d'élevage.

La France compte 15 millions d'hectares de surface en herbe.

La ration des animaux ruminants est composée en moyenne de 60 % d'herbe, de 20 % de maïs ensilé, de 12 % de céréales, de 6 % de tourteaux et de 2 % de minéraux et vitamines.

L'alimentation est essentiellement composée :

• de fourrages verts (directement pâturés par les animaux pendant la belle saison : herbe, colza, etc.) ;
• de fourrages ensilés (stockés après broyage dans un silo et conservés par acidification en l'absence d'oxygène : ensilage de maïs, d'herbe, ou de pulpe de betterave) ;
• de foin, de paille (herbe fauchée puis sécher sur le pré avant sa récolte),
• de racines (betteraves), de tubercules ;
• de pulpe de betterave ;
• de tourteau (mélanges de prairie sèche de céréales : soja, blé, orge, maïs). Il est conservé à l'abri de l'air dans un film plastique, que les éleveurs appellent l'enrubannage d'herbe ou de légumineuses. C'est un produit intermédiaire entre un foin et un ensilage.

N.B. : Le porc ne mange pas d'ensilage ; dans les élevages français ils vont plutôt consommer des céréales (maïs, blé, orge), des huiles, des graisses (graisses végétales et produits laitiers), des minéraux, du soja, des graines de tournesol et de colza, de l'avoine, des pois, de la betterave, des pommes de terre et des des tubercules (betteraves, citrouille, etc.).