Démocratie signifie « pouvoir du peuple ». Le peuple désigne l’ensemble des citoyens de la cité. Il y a donc démocratie quand le peuple décide librement de son destin. On dit que la démocratie est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Avec la démocratie directe, ce peuple prend directement les décisions qui le concernent. En démocratie représentative, le peuple ne vote que périodiquement pour choisir ses représentants qui ensuite font les choix dans l’intérêt général. La démocratie est donc un régime politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions politiques au moins par le vote. Le souverain, en démocratie, c’est le peuple et non un monarque ou un tyran, ou même une portion de la population (oligarchie ou aristocratie).

 

La démocratie peut cependant être interprétée de façons diverses. Il est possible de comprendre de différentes manières la signification concrète de la souveraineté populaire ou les modalités de son application pratique, par exemple selon que la démocratie est directe (le peuple vote les lois par référendum) ou représentative (le peuple élit des représentants qui votent les lois). Cette variabilité des compréhensions de la démocratie transparaît nettement dans la diversité des régimes politiques qui se revendiquent comme démocratiques.

 

La limite entre démocratique et non démocratique est donc sujette à controverses. Pour certains, même la démocratie représentative ne serait pas démocratique. Jean-Jacques Rousseau considère par exemple que la démocratie ne peut être que directe : « La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale et la volonté générale ne se représente point ».

 

On fait également une distinction entre la notion de « peuple » et celle plus restrictive de « citoyens » : tous les membres du peuple ne sont pas automatiquement des citoyens.