Préproduction

La structure en trois parties est la plus répandue. 

• La première, « l’exposition », nous permet de découvrir les personnages et le contexte dans lequel ils évoluent. Un incident déclencheur va les sortir de leur train-train quotidien et lancer l’histoire. 
• La seconde partie, « la crise », va les mettre face à divers obstacles qu’ils vont devoir régler avant de pouvoir se confronter au problème majeur qui porte le film. Cette seconde phase sera l’occasion d’en découvrir plus sur les personnages grâce à leurs réactions et leur choix, de les voir évoluer, et de faire ainsi avancer l’intrigue. Le « climax » conclut cette partie en apportant une réponse au problème initial. 
• La troisième partie, la conclusion, permet au public de décompresser. 

Les trucs de scénariste sont nombreux, mais voici quelques règles incontournables : rester cohérent dans le traitement des personnages et du contexte, n’introduire que des éléments qui vont ensuite servir de façon logique et éviter la passivité, le statique.

Le storyboard permet de faire ses premiers choix techniques (cadrages, etc.) et esthétiques. Il n’est pas obligatoire pour un tournage. Il n’y a pas de mise en page type à condition de rester cohérent dans ses choix, notamment les symboles qu’on utilise pour faire comprendre diverses actions (mouvements de caméra, etc.) Ces derniers servent à ne pas démultiplier inutilement le nombre de cases. La taille de celles-ci est normée puisqu’elles représentent le futur écran. 

Numéroter les pages et y indiquer le nom du film est très conseillé pour ne pas s’embrouiller. La place dans l’espace (1er plan, arrière-plan, etc.) de chaque élément représenté doit être claire. Le storyboard est très souvent en noir et blanc (crayon, stylo ou feutre). Le degré de finalisation des dessins dépend du temps dont dispose le storyboarder et de la difficulté de la future scène à filmer. Les « concept arts » sont des dessins à part et entièrement finalisés, réalisés pour guider l’équipe en charge du décor.

Le découpage technique prépare la logistique d’un tournage : savoir de qui et de quoi on aura besoin. Des logiciels peuvent aider dans cette tâche, mais connaître le processus est nécessaire. On surligne dans chaque scène du scénario toute première mention d’un élément important. (On choisit un code couleur pour chaque type d’item.) On complète ensuite une fiche pour chaque scène. En haut : les informations pour la situer (nom du film, brève description, etc.) Sur le reste de la page : des cases reprenant chaque type d’item. On y recopie les éléments relevés dans le script. Les intitulés des cases varient suivant le type de production et ses besoins. Enfin, une languette reprendra en synthétique ces informations : les petites cases dessus peuvent par exemple être cochées pour établir une liste. Les couleurs des languettes indiquent les conditions de tournage : jour/nuit, intérieur/extérieur, etc. On regroupe ensuite par journée de tournage, suivant les impératifs du moment.

Avant de commencer à filmer, il faut évaluer les points forts et les problèmes potentiels des lieux de tournage. Lieu public ou privé ? Le droit à l’image est complexe : faites signer une autorisation aux personnes concernées en précisant bien les modalités du tournage. Parmi elles, les heures et jours de disponibilité, et les éventuels frais de location (ou le dédommagement, dans le cas d’un commerce que l’on bloque, par exemple). L’électricité : capacité en watts, nombre de prises, localisation (et sinon, prévoir un générateur ou du matériel sur batterie). Les fenêtres : nombre, taille, localisation et, si besoin, moyen de les obturer (stores, couvertures, etc.) Dessiner un plan est utile. La sécurité : les risques prévisibles et solutions pour les réduire au maximum. Les moyens de transport et l’accès aux lieux (itinéraire, ascenseur, parking, clés/code d’entrée, etc.) Enfin, les coordonnées de l’hôpital/du poste de police le plus proche : on n’est jamais à l’abri d’un problème !