L’EMC a été créé par la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République et traduit en programme à la rentrée 2015. Il articule un enseignement moral et civique à tous les niveaux, pour toutes les voies et dans tous les degrés.
L’EMC doit transmettre un socle de valeurs communes : la dignité, la liberté, l’égalité, la solidarité, la laïcité, l’esprit de justice, le respect de la personne, l’égalité entre les femmes et les hommes, la tolérance et l’absence de toute forme de discrimination. Il doit développer le sens moral et l’esprit critique, et permettre à l’élève d’apprendre à adopter un comportement réfléchi. Il prépare à l’exercice de la citoyenneté, et sensibilise à la responsabilité individuelle et collective.
En remontant dans l’histoire :
L’article 1er de la loi du 28 mars 1882 prévoit l’introduction de « l’instruction morale et civique » à l’école primaire en remplacement de « l’instruction morale et religieuse » inscrite dans la loi Falloux du 15 mars 1850.
Promu immédiatement après la Seconde Guerre, dans une visée à la fois républicaine et émancipatrice, « l’enseignement moral et civique » est introduit à la Libération, pour conjurer « la dégradation de la conscience morale ».
Les documents officiels rédigés, à partir de 1961, ne parlent plus d’instruction morale et civique, mais seulement « d’instruction civique ».
Dans le rapport des inspecteurs généraux, « la réforme Haby, en 1975, remplace l’instruction civique par un « enseignement d’initiation à la vie économique et sociale ».
Les programmes de 1985 (sous le ministre Jean-Pierre Chevènement) introduisent « l’Éducation civique » confiée aux professeurs d’histoire-géographie.
Dans les programmes de 2008 (sous le ministre Darcos), l’éducation civique devient « l’instruction civique et morale ». « L’instruction » prend sa revanche sur « l’éducation » et la morale reprend tous ses droits à figurer dans l’intitulé des programmes.