Les pièces de théâtre sont généralement structurées en actes, souvent en 5. Chaque acte est composé de plusieurs scènes :

  • Les actes correspondent aux grandes étapes de l’intrigue.
  • Les scènes sont traditionnellement découpées en fonction de l’entrée et de la sortie des personnages.

Ce découpage permet de mieux se repérer dans la lecture de la pièce et facilite le travail du metteur en scène.

On retrouve invariablement 3 temps forts dans une pièce :

1.       L’exposition : elle se met en place dès la scène d’ouverture et peut s’étaler jusqu’à la fin du premier acte. Ce temps est primordial puisqu’il permet d’expliquer la situation de départ et d'entrer dans le contexte en fournissant des indications sur les personnages, les liens qu’ils entretiennent, l’époque.

Par exemple, dans L’Avare de Molière, nous apprenons dans les 2 premières scènes, que les 2 enfants d’Harpagon sont amoureux et qu’ils se sont engagés à se marier alors que leur père n’est pas au courant. L’intrigue principale va donc tourner autour du mariage.

2.       Le nœud de l’intrigue : autour de cette intrigue se met en place une série de conflits menant à une crise impossible à résoudre.

Pour parvenir au nœud de l’action, le dramaturge multiplie les péripéties : ce sont des événements imprévus, des retournements de situation.

On parle d’ailleurs d'un coup de théâtre lorsque cet événement est brutal. On utilisera le terme de "rebondissement" lorsqu'un événement vient se greffer à ceux déjà enclenchés. Le quiproquo, quant à lui, est une forme de péripétie particulière reposant sur un malentendu.

Dans L’Avare, lorsqu’Harpagon fait savoir à son fils qu’il désire épouser Marianne (alors que cette jeune fille est justement celle que Cléante aime), il s’agit d’un coup de théâtre. L’annonce est si brutale pour Cléante, qu’il en est étourdi. De plus, cette scène se double d'un quiproquo puisqu’au début Cléante pense que son père veut le marier à Marianne et n'a pas compris qu'il se la réservait pour lui. 

3.       Le dénouement : il se met en place dans les toutes dernières scènes et doit résoudre de manière claire le nœud. Si le dénouement doit normalement s’effectuer grâce à la logique, il arrive dans certaines pièces qu’il résulte d’une intervention divine (on appelle cela un deux ex machina) ou du résultat d’un dernier coup de théâtre.

Dans L'Avare, alors que la crise est à son comble le riche Seigneur Anselme fait son entrée. Il doit normalement épouser Elise, la fille d’Harpagon, qui se refuse à ce mariage. En écoutant parler Valère (celui qui est aimé par Elise), il découvre qu’il s’agit de son propre fils et que Marianne n’est autre que sa fille. Cette double reconnaissance permet de résoudre les conflits puisqu’Anselme va donner en mariage Marianne à Cléante et Valère à Elise.