La communication aidante

La communication aidante est la communication thérapeutique entre un soignant et un patient. En effet, dans cette relation, le processus de communication va délivrer des messages d’un émetteur vers un récepteur. De plus, il faut souligner que, dans une relation de soins, la communication est suggestible, car les informations transmises peuvent être tantôt aidantes, tantôt pénalisantes pour le patient.

La relation d’aide peut se définir comme un acte de soins relevant du rôle propre infirmier qui découle d’une analyse de situations de soins et s’inscrit dans un projet thérapeutique. Son objectif peut être d’apporter un changement, une adaptation à la vie de la personne, un mieux-être de la personne accompagnée.

Le psychiatre Jean Naudin a défini 3 dimensions de la relation d’aide :

• Relation asymétrique : le soignant se place au-dessus du patient du fait de son savoir et sa capacité à le soigner ; le patient, lui, tient une place basse, car il est malade, en attente de soins et ignorant de son problème de santé.
• Relation complémentaire : le patient va devoir collaborer avec le soignant pour guérir (suivi du traitement, respect des conseils donnés...).
• Relation réciproque : la relation du soignant et du patient est basée sur la confiance du patient envers le thérapeute (confiance dans le savoir et les compétences du soignant), mais aussi la confiance du soignant envers le patient (sincérité, mobilisation de ses ressources pour suivre le traitement).

Pré-requis à une relation d’aide efficace

Pour instaurer une relation thérapeutique efficace avec le patient, le soignant doit veiller à adopter une posture professionnelle :

• Écoute active : le soignant doit savoir écouter au-delà de la plainte physique du patient en sachant prendre en compte le contexte psychosocial ;
• Congruence : en faisant preuve d’authenticité ;
• Empathie ;
• Reformulation.

Principes de la relation d’aide

La relation d’aide se base sur une éthique professionnelle qui nécessite plusieurs principes, à savoir :

• Le consentement de la personne soignée ;
• La confidentialité des échanges et informations partagées par le patient ;
• Le volontariat du patient à s’inscrire dans la relation d’aide. Il est libre d’arrêter à n’importe quel moment.

La relation d’aide doit obéir à une méthodologie avec 4 étapes à respecter :

• Étape initiale ou phase d’approche : c’est la phase de recueil de données du patient pour dégager le besoin de la personne ;
• Étape de collaboration : c’est la phase qui confirme qu’une confiance a été instaurée avec le patient. En effet, ce dernier va verbaliser son besoin. Le soignant va définir avec lui les objectifs et les bases du contrat sur lesquels la relation thérapeutique va se fonder ;
• Étape active : le soignant va dégager les ressources et difficultés de la personne. En échangeant avec le patient, ce dernier va se rendre compte des actions qu’il est capable de suivre et de tenir dans le temps ;
• Étape finale : le patient a trouvé les solutions à son problème de santé. La relation d’aide peut prendre fin à cette étape. C’est l’étape de synthèse de l’entretien et des objectifs fixés.