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La schizophrénie

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La schizophrénie (Partie 1)

La schizophrénie est une maladie psychotique. Le terme « psychotique » renvoie à des « idées délirantes ou des hallucinations prononcées ». L’individu a une perturbation de la perception de la réalité. 

Il existe quatre types de troubles psychotiques :

  • La schizophrénie,
  • Les psychoses délirantes chroniques (paranoïa, psychoses hallucinatoires chroniques, paraphrénies)
  • Le trouble psychotique bref ou bouffées délirantes aiguës,
  • Le trouble schizo-affectif.

La schizophrénie est le trouble le plus fréquemment rencontré. La schizophrénie toucherait environ 0,7 à 1% de la population mondiale, et environ 600 000 personnes en France. Elle concerne aussi bien les femmes que les hommes, ces derniers semblant touchés par des formes plus précoces et invalidantes. L’adolescence est une période critique de vulnérabilité car elle correspond à une période de maturation cérébrale.

  • Définition

Selon la DSM-5 - Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le diagnostic de schizophrénie peut être posé si le patient présente au moins deux des cinq manifestations suivantes :

    • Des idées délirantes ;
    • Des hallucinations ;
    • Un discours désorganisé ;
    • Un comportement grossièrement désorganisé (par exemple, s’habiller de manière inappropriée, pleurer fréquemment) ou catatonique ;
    • Des symptômes négatifs comme l’émoussement affectif (le manque ou la diminution de la réponse émotionnelle, par exemple le fait de rire lors d’un enterrement), l’alogie (le manque ou la diminution du langage) ou l’avolition (le manque ou la diminution de la volonté).

De plus, il est indispensable que l’un des 2 symptômes doit être soit des idées délirantes, des hallucinations ou un discours désorganisé. Les symptômes doivent être présents sur une durée d’au moins un mois et être associés à une altération du fonctionnement social, interpersonnel de l’individu pendant une période d’au moins six mois. Toutefois la Classification internationale des maladies (CIM) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans sa dixième édition (CIM-10) quant à elle, spécifie que l’altération du fonctionnement social et interpersonnel de l’individu doit être de 1 mois au lieu de 6 mois chez la DSM-5. 

 

  • Facteurs étiologiques

Il n’y a pas de cause unique à l’apparition de la maladie. Les données actuelles suggèrent plusieurs facteurs de risque épidémiologique :

    • Les complications périnatales (infection maternelle ; hypoxie) ;
    • Un environnement urbain, une migration ; 
    • Une naissance en hiver (avec probablement un effet des infections virales maternelles sur le fœtus) ;
    • Des importants traumatismes psychologiques pendant l’enfance ;
    • Pendant l’adolescence, on trouve un début plus précoce avec une consommation et/ou un abus de drogues ou toxiques, et une prévalence élevée en cas de forte consommation du cannabis.

 

  • Formes cliniques
    • La schizophrénie simple : associant bizarrerie du comportement et marginalité avec peu ou pas d’éléments délirants ;
    • La schizophrénie paranoïde : la plus fréquente avec un délire et des hallucinations ;
    • La schizophrénie hébéphrénique : marquée par une dissociation et un autisme (hermétisme et vide psychique apparent), absence d’affects voir une détérioration cognitive grave ;
    • La schizophrénie catatonique : elle  peut engager le pronostic vital à court terme (survenue possible de périodes d’immobilité et de mutisme total).
    • La schizophrénie dysthymique ou trouble schizo-affectif : présence simultanée de symptômes affectifs ou thymiques (maniaques, dépressifs ou mixtes) et de symptômes schizophréniques.

La schizophrénie (Partie 2)

  • Evolution

La schizophrénie présente un taux important de décès par suicide. Elle peut évoluer par poussées marquée par des hallucinations soudaines avec un délire, troubles thymiques ; ou en continue avec une incohérence idéo-verbale majeure ; ou encore une aggravation de la symptomatologie négative avec un repli autistique.

  • Traitement
    • Médicamenteux : les antipsychotiques sont les traitements de référence de la schizophrénie. Les données ne permettent pas de privilégier un antipsychotique plutôt qu’un autre. Le choix thérapeutique dans le traitement de la schizophrénie est un choix multifactoriel et multidisciplinaire. Il repose sur les bénéfices attendus et le profil de tolérance des différents antipsychotiques, l’expérience de traitements antérieurs, les facteurs de risque et la préférence du patient. Les psychotropes, en particulier des antipsychotiques de seconde génération : ABILIFY (aripiprazole), LEPONEX et génériques (clozapine), RISPERDAL et génériques (rispéridone), SOLIAN et génériques (amisulpride), XEROQUEL (quétiapine) et ZYPREXA et génériques (olanzapine). D’autres traitements à visée symptomatique comme de la mélatonine pour des difficultés d’endormissements ou des correcteurs des antipsychotiques, médicaments utilisés pour corriger les effets secondaires des antipsychotiques, comme améliorer le tremblement, la sécheresse de la bouche, l’hypotension orthostatique bénigne, les dyskinésies.
    • Accompagnement psychosocial : le traitement médicamenteux sera associé à une prise en charge institutionnelle ou familiale, à une intervention sociale et parfois à une psychothérapie individuelle ou de groupe.
  • Surveillance médicamenteuse : le dépistage des comorbidités somatiques et psychiatriques ainsi que la surveillance et le traitement des effets indésirables des traitements sont essentiels :
    • Surveillance des paramètres cliniques et biologiques au cours d’un traitement par antipsychotique

    • Effets indésirables des antipsychotiques de 2e génération

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