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Modes d’exercice professionnel de l’infirmier(e)

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Modes d’exercice professionnel de l’infirmier(e) (1)

La profession infirmière offre la possibilité de travailler dans plusieurs secteurs d’activité (infirmier sapeur-pompier, entreprise, militaire, clinicien, en pratique avancée, Éducation nationale, santé publique...). Chaque mode d’exercice est soumis à un cadre législatif avec des compétences particulières.

Infirmier(e) clinicien(ne)

Définition

L’infirmier(e) clinicien(ne) s’intéresse à un champ spécialisé tels que les soins aigus, la santé mentale, la santé de la femme, la santé publique, la pédiatrie, la gérontologie, etc. À la suite d’une expérience professionnelle reconnue, elle accompagne les équipes de soins dans la prise en charge complexe des patients.

Formation et cadre réglementaire

Après un diplôme d’État d'infirmier et une expérience professionnelle, le professionnel suit une formation certifiante qui lui permet de perfectionner le raisonnement clinique infirmier. La formation se déroule auprès d’un organisme reconnu. Toutefois, la fonction ne donne aucune valorisation de statut, ni de rémunération.

Champs d’intervention

L’infirmier(e) clinicien(ne) intervient dans les soins directs, l’éducation thérapeutique, la consultation, la formation et la recherche.

Infirmier(e) en pratique avancée

Définition

L’infirmier(e) qui exerce en pratique avancée est un(e) infirmier(e) diplômé(e) qui a acquis des connaissances théoriques, le savoir-faire aux prises de décisions complexes, de même que les compétences cliniques indispensables à la pratique avancée de sa profession. Les caractéristiques de cette pratique avancée sont déterminées par le contexte dans lequel l’infirmier(e) sera autorisé(e) à exercer. En effet, l’infirmier en pratique avancée permet à des professionnels paramédicaux tels que les infirmiers d’exercer des missions et des compétences plus poussées, jusque-là dévolues aux seuls médecins. Il/elle suit des patients confiés par un médecin de l’équipe de soins au sein de laquelle il/elle exerce, sur la base d’un protocole d’organisation établi pour préciser les modalités de leur travail en commun. Les infirmiers en pratique avancée ont la responsabilité du suivi régulier des patients pour leurs pathologies, et peuvent prescrire des examens complémentaires, demander des actes de suivi et de prévention, ou encore renouveler ou adapter, si nécessaire, certaines prescriptions médicales.

Cadre réglementaire et formation

Cette pratique et ces compétences bénéficient d’une reconnaissance en termes de statut et de rémunération, aussi bien dans le cadre de la fonction publique hospitalière qu’au sein des équipes de soins primaires. C’est l’arrêté du 18 juillet 2018 qui définit les études en vue du diplôme d'État d'infirmier en pratique avancée modifié par l'arrêté du 12 août 2019 et par l'arrêté du 22 octobre 2021. De plus, l’arrêté du 11 mars 2022, modifiant les annexes de l’arrêté du 18 juillet 2018, fixe les listes des actes techniques permettant l'exercice infirmier en pratique avancée en application de l'article R. 4301-3 du code de la santé publique, ainsi que le périmètre des prescriptions autorisées et la liste des pathologies chroniques stabilisées et la prévention des polypathologies courantes en soins primaires que l'IPA peut suivre.

Pour accéder à la formation IPA, l’infirmier(e) doit avoir au minimum 3 ans d’exercice professionnel. Le diplôme d’État d’IPA précise la mention choisie et est reconnu au grade universitaire de master. Afin d’exercer dans le ou les domaines d’intervention définis, l’IPA devra avoir validé la ou les mentions correspondantes. La formation sera organisée autour d’une 1re année de tronc commun permettant de poser les bases de l’exercice infirmier en pratique avancée et d’une 2e année centrée sur les enseignements en lien avec la mention choisie. C’est une formation universitaire de 2 ans.

Domaines d’intervention

Elles sont au nombre de 6 en fonction de l’option que le professionnel a choisi durant sa formation d’IPA :

  • Pathologies chroniques stabilisées, prévention et polypathologies courantes en soins primaires ;
  • Oncologie et hématomes-oncologie ;
  • Maladie rénale chronique, dialyse transplantation rénale ;
  • Psychiatrie ;
  • Santé mentale ;
  • Urgences.

Modes d’exercice professionnel de l’infirmier(e) (2)

Infirmier(e) de l’Éducation nationale

Définition

Placé(e) sous l’autorité hiérarchique du chef d’établissement (école primaire, collège, lycée, université), l'infirmier(e), à partir de données sur la santé et la scolarité de l'élève ou de l'étudiant, évalue les besoins en santé, définit des priorités et organise, si besoin est, le suivi de l'état de santé de l'élève ou de l'étudiant.

Formation et cadre réglementaire

Les infirmier(e)s de l'Éducation nationale exercent leur mission dans le cadre fixé par le code de la santé publique, les actes professionnels (art R. 4311-13 à R. 4311-15) et règles professionnelles (R. 4312-1 à R. 4312-32). Il n’y a pas de formation spécifique à suivre.

Cela se fait par voie de concours sur titres comprenant une épreuve écrite d'admissibilité et une épreuve orale d'admission. Les conditions pour se présenter au concours sont les suivantes :

  • Être ressortissant d’un État membre de l’Union européenne ou faisant partie de l’accord sur l’espace économique européen ;
  • Avoir un casier judiciaire vierge ;
  • Être en situation régulière vis-à-vis du code du service national ;
  • Être titulaire du DEI, le diplôme d’État d’infirmier, obtenu dans le cadre d’une formation dans un IFSI (institut de formation en soins infirmiers).

Le concours est décentralisé, c’est-à-dire organisé par les recteurs d'académie et les vice-recteurs (arrêté du 13 décembre 2022 fixant les règles d'organisation de concours réservés de recrutement d'infirmiers de l'Éducation nationale et de l'enseignement supérieur).

Champs d’intervention

  • Suivi individualisé des élèves (l'accueil et l'accompagnement dans le cadre de la consultation infirmière spécifique, le dépistage infirmier, le suivi infirmier, le suivi des élèves signalés par les membres de l'équipe, le suivi des élèves des établissements de certaines zones rurales et des réseaux d'éducation prioritaire, le suivi des problèmes de santé complexes ou chroniques, et des élèves à besoins particuliers, la protection de l'enfance, etc.) ;
  • Promotion de la santé (l'éducation à la santé, la formation, l'observation et la surveillance épidémiologique, etc.).

Infirmier(e) en santé publique

Définition

C’est un(e) infirmier(e) qui est chargé(e) de la veille pour les maladies à déclaration obligatoire, des actions de prévention et de promotion de la santé, des addictions et des évaluations des pratiques professionnelles. Habituellement, ces professionnels sont en poste au sein des ARS.

Formation et cadre réglementaire

Titulaire d’un diplôme d’État d’infirmier, le professionnel peut exercer dans le domaine de la santé publique au sein des ARS. Il n’y a pas de formation obligatoire. Toutefois, des masters en santé publique sont accessibles aux infirmiers. L'École des hautes études en santé publique de Rennes (EHESP) propose une formation qualifiante pour les infirmiers en poste dans les ARS.

Champs d’intervention

  • Épidémiologie ;
  • Promotion à la lutte contre les maladies ;
  • Veille et sécurité sanitaires ;
  • Surveillance et analyse des événements indésirables (maladies à déclaration obligatoire, toxi-infections alimentaires collectives, TIAC).

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