- Vascularisation cérébrale
Le cerveau est irrigué par 2 systèmes artériels : le système carotidien en avant qui irrigue les ⅔ antérieurs du cerveau et le système vertébro-basilaire en arrière qui irrigue les régions postérieures et médiales des hémisphères, le tronc cérébral, le diencéphale, le cervelet et la moelle épinière cervicale. Les 2 systèmes s’anastomosent à la base du cerveau pour former le Polygone de WILLIS.
- Définition
L’accident vasculaire cérébral (AVC) désigne l’interruption brutale du flux de la circulation sanguine vers ou dans le cerveau d’un vaisseau par un caillot : c’est ce qui est appelé l’Accident Vasculaire Cérébral ischémique ; ou à la suite de lésions des parois d’un vaisseau ou sa rupture, c’est ce qui est appelé l’Accident Vasculaire Cérébral hémorragique.
Le terme d'AVC regroupe l'ensemble des pathologies vasculaires cérébrales d'origine artérielle ou veineuse, à savoir : les ischémies cérébrales artérielles (les plus fréquentes) qui peuvent être transitoires, c’est l’accident ischémique transitoire (AIT) ou bien constituées, c’est l’infarctus cérébral ; les hémorragies cérébrales ou intra parenchymateuses (moins fréquentes) et les thromboses veineuses cérébrales (rares).
Seule l'imagerie cérébrale (habituellement une IRM) permet à ce jour de faire la différence entre infarctus cérébral et hémorragie intra-parenchymateuse. En cas de non-accessibilité, un scanner peut être réalisé.
- Physiopathologie
Le cerveau a besoin en permanence d’un apport sanguin constant en oxygène et en glucose. Le cerveau n’ayant pas de stock d’oxygène et de glucose, toute réduction aiguë du flux artériel cérébral engendrera une souffrance du parenchyme cérébral situé en aval de l'occlusion artérielle. La vitesse d'extension de la zone ischémiée va dépendre de l’intervention des systèmes de suppléances vasculaires artérielles (collatérales) et de la qualité de leur structure. En cas d’infarctus cérébral, il y a, d’une part, la formation d’une zone centrale avec une nécrose immédiate qui va entrainer des séquelles neurologiques ; d’autre part, la formation d’une zone périphérique (zone de pénombre) où les atteintes tissulaires sont réversibles si le flux sanguin est rétabli dans les premières heures.
- Étiologie
L’AVC est dû à :
- une cause thromboembolique qui crée une occlusion artérielle ;
- une cause hémodynamique par chute de la pression artérielle qui entraîne une diminution de la perfusion cérébrale : c’est le cas lors d’un arrêt cardiaque ou à la suite d’une sténose aiguë artérielle pré-occlusive (athérosclérose et fibrillation atriale).