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Vaccinations et sérothérapies

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Historique

Les prémices de la vaccination datent du XVIIIe siècle avec l’inoculation de la variole.

En 1882, Louis Pasteur popularise la « vaccination » avec le vaccin qui utilise des virus atténués ou tués à des fins prophylactiques des maladies.

En 1921, c’est la première administration de BCG à des nourrissons exposés à la tuberculose.

Progressivement, d’autres vaccins vont être créés :

  • 1936 : vaccin contre la diphtérie ;
  • 1940 : vaccin contre le tétanos ;
  • 1948 : vaccin contre la fièvre typhoïde
  • ...

La sérothérapie a été découverte en France, en 1888, par Héricourt et Richet, en Allemagne, en 1890, par Von Behring, ce qui lui a valu le premier prix Nobel de Médecine en 1901. La sérothérapie a été immédiatement utilisée chez l’homme pour traiter la diphtérie par Von Behring en 1891 et par Émile Roux en 1894.

La vaccination

Définition

La vaccination est une immunisation active à partir d’un agent infectieux déterminé (ou un de ses dérivés) dont le but est de conférer une protection spécifique durable vis-à-vis de l’agent infectieux. Son action est retardée, c’est ce qu’on appelle la période nécessaire à la réplication virale qui peut varier de 7 à 21 jours selon le vaccin.

Propriétés d’un vaccin

  • Antigénicité : La préparation vaccinale est composée d’antigènes. La partie du pathogène (épitope) est capable d’induire une réponse immunitaire protectrice.
  • Immunogénicité : Lors de l’injection, les particules virales se disséminent rapidement dans l’organisme, se multiplient et activent l’immunité innée puis l’immunité adaptative, comme lors de l’infection naturelle. L’antigène (épitope) est capable d’induire des effecteurs immunitaires adaptés à l’agent pathogène en stimulant la sécrétion d’anticorps, de lymphocytes T cytotoxiques. Cette immunogénicité va être déterminée par la nature de l’antigène (protéique ou polysaccharidique), la dose administrée, le protocole d’immunisation (nombre, espacement des doses) et s’il y a une adjonction ou non d’adjuvants.
  • Innocuité : une évaluation préalable est obligatoire à toute vaccination pour prévenir les éventuelles complications tels que le syndrome de Guillain Barré, une encéphalite…
  • Efficacité : elle peut être évaluée par dosage des anticorps spécifiques, une intra-dermo-réactive (IDR) ou encore en surveillant la fréquence de l’infection (incidence) en comparant une population vaccinée à une autre non vaccinée.

 

Types de vaccins

Les vaccins vivants atténués ou de faible virulence

Ce sont des vaccins constitués de germes (virus, bactérie) vivants qui ont été modifiés afin de perdre leur pouvoir infectieux tout en gardant leur capacité à induire une protection chez la personne vaccinée. L’agent pathogène vivant est capable de survivre et de se multiplier tout en provoquant une maladie qui reste limitée en termes de signes cliniques.

L’efficacité des vaccins vivants atténués persiste très longtemps.

Ils sont contre-indiqués chez la femme enceinte et la personne immunodéprimée.

Les vaccins inactivés

Les vaccins inactivés ne contiennent pas d’agents infectieux vivants. Ils peuvent être constitués à partir soit d’un fragment de l’agent infectieux (sa paroi ou sa toxine), soit de la totalité de l’agent infectieux qui est inactivé, soit d’une toute petite partie seulement d’un virus, une protéine ou son acide nucléique (son ARN ou son ADN). L’agent pathogène utilisé est totalement inactivé ; il conserve intactes ses propriétés antigéniques et ne peut pas se multiplier.

Modes d’administration des vaccins

Les voies d’administration sont la voie intra-musculaire, sous-cutanée et la voie orale.

La sérothérapie

La sérothérapie est une immunothérapie artificielle passive. Les anticorps transmis passivement sont des immunoglobulines sériques provenant d'un autre organisme immunisé activement ou spontanément. La sérothérapie entraine une réaction immédiate, mais dont l’effet est limité dans le temps.

Différents types de gammaglobulines

  • Les gammaglobulines standard ou polyvalentes qui proviennent du sérum de donneur et des placentas après essorage. Ces gammaglobulines sont administrées en IM.
  • Les gammaglobulines spécifiques qui proviennent de donneurs spécialement hyperimmunisés (tétanos par exemple) ou de convalescents (pathologies virales). Elles sont riches en anticorps spécifiques.
  • La fraction IGAM qui est préparée à partir d’une concentration riche en IgA et IgM, et possède un spectre anti-bactérien plus large, notamment en ce qui concerne les Gram négatifs.

Indications des gammaglobulines

Les gammaglobulines ont un triple effet :

  • Préventif : dans les maladies virales, éruptives, les gammaglobulines polyvalentes sont efficaces si elles sont injectées à titre préventif dans des collectivités exposées, ou même immédiatement après le contact infectant ; dans les maladies microbiennes avec la prévention du tétanos ;
  • Curatif : dans les infections par le virus varicelle-zona chez les immunodéprimés avec l’administration de gammaglobulines spécifiques ;
  • Substitutif : dans le cas des déficits immunitaires avec les déficits de la lignée B.

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