Georges Clemenceau est le personnage politique le plus important de la IIIe République et le principal dirigeant français du début du XXe siècle.

Les débuts en politique

Médecin et fils de médecin, il commence sa carrière politique à Paris après l’humiliante défaite de Sedan en 1870 qui lui fera naître une rancune et une inextinguible soif de vengeance contre l’Allemagne.
Élu député de Paris dans la gauche radicale, il est profondément anticolonialiste et anticlérical : il veut, en effet, combattre l’influence de l’Église sur la politique et pense que la colonisation écarte la France de son objectif principal : effacer l’humiliation de la défaite de 1870.

Le retour du « Tigre »

Écarté de la politique suite au scandale du financement du canal de Panama, il revient au tout début du XX
e siècle à la faveur de l’affaire Dreyfus. Il soutient Émile Zola et devient résolument dreyfusard.

En 1906, déjà âgé de 65 ans, il est nommé ministre de l’Intérieur, puis président du conseil 7 mois plus tard. De son action de ministre, lui restera le surnom du « Tigre » et il mènera à terme la séparation de l’Église et de l’État, selon la loi de 1905.

Revenu dans l’opposition en 1909, il garde son esprit revanchard et jusqu’au boutiste, et il est donc rappelé au pouvoir par le président Raymond Poincaré, pourtant son ennemi politique juré, en novembre 1917, pour mener la guerre à son terme.
Surnommé le « père de la victoire » par les Français, il aura su mobiliser toutes les énergies pour la victoire sur l’Allemagne.

Pourtant, à la tête du gouvernement jusqu’en 1920, il fera la même erreur que tous les chefs vainqueurs de ce premier conflit mondial : faire payer le prix fort à l’Allemagne pour sa déclaration de guerre avec les conséquences qui s'ensuivront 20 ans plus tard…

Célèbre pour ses innombrables citations et ses jugements « définitifs » sur ses adversaires politiques, Clemenceau s’éteint le 24 novembre 1929 à 88 ans.

Citations bonus :
« Les cimetières sont remplis de gens irremplaçables qui ont tous été remplacés. »
« On ne ment jamais tant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse. »