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Les pièces de théâtre

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L’Île des esclaves

  • Comédie en 11 scènes de Marivaux, jouée en 1825 à l’hôtel de Bourgogne par les Comédiens italiens.
  • Lors d’un naufrage, 4 personnages (deux « maîtres » et leur « valet » respectif) se retrouvent sur une île qui leur impose d’inverser les rôles. Marivaux développe dans ce cadre utopique une réflexion acérée sur les rapports de pouvoir dans la société de son temps.
  • Le jeu de miroir et de différences entre les réactions du couple féminin (Euphrosine-Cléanthis) et du duo masculin (Iphicrate-Arlequin) face à la situation constitue un des ressorts de la comédie.

Le Bourgeois gentilhomme

  • Comédie-ballet en 3 puis 5 actes représentée à la cour de Louis XIV en 1670. Elle témoigne de la collaboration entre Molière et Lully, compositeur officiel du roi.
  • Dans cette pièce, Molière se moque d’un riche bourgeois, M. Jourdain, qui veut imiter le comportement et le genre de vie des nobles. Ce spectacle est très apprécié par Louis XIV qui l’impose à ses courtisans plutôt hostiles.
  • Jouée en 2005 par Le Poème harmonique dans une mise en scène de Benjamin Lazar, la pièce fut à cette occasion représentée comme au temps de Louis XIV, avec la prononciation du XVIIe siècle.

Rhinocéros

  • Pièce de l’écrivain roumain Eugène Ionesco, créée dans une traduction allemande au Schauspielhaus de Düsseldorf en 1959, puis en français à Paris au théâtre de l'Odéon (1960), dans une mise en scène de Jean-Louis Barrault.
  • Les personnages de la pièce sont atteints de « rhinocérite » c’est-à-dire qu’ils se transforment en rhinocéros – métaphore qui illustre la montée du nazisme.
  • Par le dérèglement de la parole, Ionesco montre l’absurdité des systèmes. Ainsi, la rencontre entre un LOGICIEN et un vieux monsieur met en scène l’absurde au cœur du langage : « Autre syllogisme : tous les chats sont mortels. Socrate est mortel. Donc Socrate est un chat. »

Phèdre

  • Tragédie de Racine créée en 1677 et inspirée de la tragédie d’Euripide (Ve siècle avant J.-C.). Racine s’inspire aussi de la pièce de Sénèque, philosophe et poète romain du premier siècle après J.-C.
  • Le sujet : Phèdre, femme du roi Thésée, nourrit un amour coupable pour Hippolyte, le fils de son mari. La tragédie se termine par la double mort d’Hippolyte et de Phèdre.
  • Cette pièce illustre les méfaits de la passion : subie par l’héroïne, dévorante, la passion incarne la fatalité qui caractérise le genre tragique.

Bérénice

  • Représentée en 1670 à l’hôtel de Bourgogne, cette tragédie de Racine est un modèle du genre selon les critères du classicisme : l’action est parfaitement épurée (deux amants mettent cinq actes à se quitter), centrée sur un dilemme entre l’honneur et l’amour, et menée par des personnages de haut rang.
  • Contrairement à Corneille, qui a voulu conserver la vérité historique de cet épisode dans sa pièce Tite et Bérénice, jouée au même moment, Racine a donné une image idéalisée d’un Titus renonçant à l’amour pour obéir à la raison d’État. On peut voir ainsi dans cette tragédie un reflet de la monarchie absolue et de l'exemplarité de Louis XIV.

Antigone

  • Fruit de la relation incestueuse entre Œdipe, roi de Thèbes, et sa mère la reine Jocaste, elle accompagne son père en exil à Colonne (Œdipe à Colonne, pièce de Sophocle, Ve siècle av. J.-C.).
  • La pièce éponyme de Sophocle raconte la fin tragique d’Antigone. Après le combat mortel entre ses deux frères, Polynice et Etéocle, qui se disputent le trône de Thèbes, Créon, leur oncle, interdit par décret à quiconque d’enterrer la dépouille de Polynice. Convaincue que la loi divine l'emporte sur les décrets humains, Antigone brave l’interdit et doit subir le châtiment mortel : elle est enfermée vivante dans le tombeau des Labdacides.

Roméo et Juliette

  • Publiée en 1597, cette tragédie de Shakespeare relate l’amour impossible entre deux jeunes gens issus de familles ennemies. Après un mariage secret, un quiproquo fatal conduit à la mort des deux héros.
  • Le talent du dramaturge réside dans l’alternance entre scènes comiques et tragiques pour accroître la tension, le développement des personnages secondaires, et l’usage d'intrigues annexes pour améliorer le récit.
  • Au XIXe siècle, les écrivains romantiques (français notamment) s’inspirent du théâtre shakespearien pour renouveler les codes théâtraux. La fin du drame romantique de Hugo, Hernani, rappelle la mort sublime et tragique de Roméo et Juliette.

Œdipe

  • Premières versions écrites du mythe : Sophocle (Œdipe roi) et Euripide (Les phéniciennes), Ve siècle av. J.-C.
  • Issus de la dynastie de Thèbes, Laïos et Jocaste, parents d’Œdipe, consultent l'oracle de Delphes, qui leur prédit que leur fils tuera son père et épousera sa mère. De peur que l’oracle ne s’accomplisse, ils exposent le nouveau-né sur le mont Cithéron, après lui avoir fait percer les chevilles pour l’accrocher à un arbre (d’où le nom d’Œdipe, qui signifie « pieds enflés »). L’enfant est sauvé par le roi et la reine de Corinthe.
  • Arrivé à l’âge adulte, Œdipe tue sans le savoir son père et obtient la main de sa mère après avoir résolu l’énigme du Sphinx. Découvrant la vérité, il se crève les yeux et quitte le royaume de Thèbes.

Hernani

  • Pièce de Victor Hugo créée en 1830 et qui donna lieu à une véritable bataille entre les partisans du romantisme et les tenants des codes théâtraux classiques.
  • Le sujet : un noble banni, Hernani, dont le père est mort sur l’échafaud (condamné par le roi Don Carlos), est amoureux de Doña Sol. Or le roi lui-même est épris de la jeune femme, ainsi que le vieux tuteur de Doña Sol, partisan de l’ordre établi.
  • Caractéristiques romantiques de cette pièce : – Un cadre historique « pittoresque » (Espagne, 1519) – Quelques scènes de comédie au sein d’une trame tragique – Une action foisonnante, rompant avec les trois unités (lieu, temps, action) – Un alexandrin volontairement « disloqué » par V. Hugo.

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