Sens : un équinoxe désigne le moment où le Soleil change d’hémisphère céleste et où la durée du jour est égale (aequus en latin) à celle de la nuit (nox, noctis en latin), soit une durée totale de 12 heures. L’équinoxe permet notamment de marquer le changement de saisons.

Qu’est-ce que l’équinoxe ?

La déclinaison du Soleil désigne l’angle observé entre le Soleil et l’équateur céleste, c’est-à-dire la projection de l’équateur terrestre sur la sphère céleste. Cet angle peut varier entre +23,5 et -23,5 degrés, ce qui correspond aux latitudes des tropiques du Cancer (hémisphère nord) et des tropiques du Capricorne (hémisphère sud).

L’équinoxe désigne les différents moments, au cours d’une année, où la déclinaison du Soleil est apparemment nulle, lorsque l’astre se situe à la verticale au-dessus de l’équateur de la Terre.

Cet événement astronomique se produit deux fois par an : une première fois, entre le 20 et le 22 mars, puis entre le 21 et le 23 septembre. On nomme « équinoxe de printemps » l’équinoxe de mars, et « équinoxe d’automne » celle de septembre.

Au cours des équinoxes, le Soleil se lèvre exactement à l’est et se couche exactement à l’ouest, éclairant ainsi de façon symétrique les deux hémisphères. C’est ce qui explique la durée équivalente du jour et de la nuit.

En réalité, on peut observer que le jour dure un peu plus longtemps en raison de la réfraction des rayons du Soleil par l’atmosphère. Ce phénomène de réfraction atmosphérique est en effet cause du fait que le Soleil se « relève » en quelque sorte à l’horizon, d’un angle de 36 degrés environ. Voilà pourquoi, le soir, alors même qu’il devrait être invisible, le Soleil reste encore visible durant quelques minutes…

Solstice ou équinoxe : quelle différence ?

Ces phénomènes astronomiques marquent tous deux le passage d’une saison à une autre.

Les solstices se produisent eux aussi à deux reprises au cours de l’année : une première fois, le 20 ou le 21 juin, une seconde fois, le 21 ou le 22 décembre. En juin, le solstice d’été correspond au moment où le Soleil passe au-dessus du tropique du Cancer et éclaire l’hémisphère nord pendant une durée maximale : il s’agit donc du jour le plus long pour toute cette partie du globe. Ensuite, la terre poursuit sa trajectoire autour du Soleil et les jours se mettent alors à raccourcir tandis que les nuits allongent… En décembre, au contraire, le solstice d’hiver correspond au jour le plus court de l’année.

Au cours de ces deux jours, l’inégalité du jour et de la nuit est donc maximale, ce qui fait du solstice l’opposé de l’équinoxe.

Rites et festivités

Certains peuples anciens, qui considéraient le Soleil comme une véritable divinité, accordaient une grande importance aux solstices d’été et d’hiver. Ainsi, ils associaient à ces phénomènes naturels certains rites destinés à chasser la crainte suscitée par la disparition progressive du soleil (après le solstice d’été) ou pour exprimer le sentiment de soulagement à son retour (après le solstice d’hiver).

Les équinoxes sont, eux aussi, associés à des rites et des festivités. Par exemple, dans la religion bouddhiste, certains célèbrent le jour de la Dévotion aux équinoxes du printemps et de l’automne. En effet, pour eux, ces deux journées sont l’occasion de rendre hommage à l’enseignement de Bouddha qui valorise un équilibre de vie comme celui de l’univers en période d’équinoxe…

De même, chez les Juifs, l’équinoxe d’automne correspond à la fête de Roch Hachana, commémorant la création du monde.

Quelques prévisons…

En 2021 (heures locales à Paris) :

  • Équinoxe de mars : samedi 20 mars à 10h37
  • Solstice de juin : lundi 21 juin à 05h32
  • Équinoxe de septembre : mercredi 22 septembre à 21h21
  • Solstice de décembre : mardi 21 décembre à 16h59


En 2022 (heures locales à Paris) :

  • Équinoxe de mars : dimanche 20 mars à 16h33
  • Solstice de juin : mardi 21 juin à 11h13
  • Équinoxe de septembre : vendredi 23 septembre à 031h03
  • Solstice de décembre : mercredi 21 décembre à 22h48


(D’après l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides)

Info bonus :
Dans l’Antiquité gréco-romaine, le phénomène de l’équinoxe n’ayant pas encore été identifié, c’est un mythe qui symbolise alors l’alternance des saisons…
Déméter, déesse des moissons et de la fertilité, avait une fille d’une grande beauté, Proserpine, qu’elle aimait plus que tout. Hadès, le dieu des Enfers, ayant eu connaissance de la beauté de la jeune fille, décida de l’enlever pour l’épouser et de la conduire chez lui, sous terre, au royaume des Morts.
Désespérée, Déméter chercha partout sa fille adorée et, lorsqu’elle découvrit qu’elle se trouvait aux Enfers, menaça de rendre la terre totalement stérile… Zeus, chef des Olympiens, décida alors que Perséphone passerait un tiers de l’année aux Enfers, auprès de son époux, ce qui correspond à la saison de l’hiver, et les deux autres tiers de l’année sur la terre auprès de sa mère : ce qui correspond au printemps, saison du renouveau de la nature, et à l’été, deux périodes où mère et fille savourent le bonheur d’être réunies.