Retour

Métaphysiques médiévales

🎲 Quiz GRATUIT

📝 Mini-cours GRATUIT

Y a-t-il de l'ineffable ?

S’il existe de l’ineffable, alors le langage humain est insuffisant. Or, il est possible qu’existe de l’ineffable. Donc il est possible que le langage humain soit insuffisant, et que le langage humain n’embrasse pas la totalité de l’être : l’ontologie serait un projet vain. Or, ce qui est soupçonné d’insuffisance ne doit-il pas être regardé avec circonspection ?

Il faudrait donc regarder le langage humain avec circonspection. Et, si l'ineffable est un dieu, alors la théologie devrait prendre en charge cet objet de pensée - comme le proposent la plupart des philosophes médiévaux.

Toutefois, s’il existe un ineffable, alors le langage humain ne peut pas le décrire, mais peut, a minima, désigner cet ineffable négativement. La possibilité d’un ineffable ne serait-elle pas inconnue sans désignation négative ? Donc il faut le langage humain pour connaître la possibilité d’un ineffable.

Le nominalisme

Au cœur de la doctrine nominaliste promue par Ockham, se trouve l'affirmation qu'il n'y a que des individus. L'universel ne saurait être une substance, pas plus qu'il n'est une chose réellement ou formellement distincte du singulier. L'universel n'est qu'un signe ; quant à l'ontologie, sa tâche est de prendre la singularité pour objet. N'est-elle pas alors, toutefois, aussitôt vouée au silence ?

Pourtant, tout individu est bel et bien sujet de ses propriétés et de ses accidents, concède Ockham. Aussi, comment comprendre l'inséparabilité des accidents et de leur substrat ? À cette aporie, Ockham répond par un recours théologique : l’œuvre divine consiste à garantir la singularité de chaque individu. La maximisation de la puissance divine, dans la théologie nominaliste d'Ockham, est donc la réponse à une difficulté ontologique, celle de l'individuation.

Nomad+, Le pass illimité vers la réussite 🔥

NOMAD EDUCATION

L’app unique pour réussir !