La mondialisation des cultures des années 1880 aux années 1930 consiste en un double mouvement. Celui d'une occidentalisation du monde, non seulement dans le monde colonial, mais aussi dans certaines puissances non européennes dominées, comme la Chine, ou en ayant fait le choix, comme le Japon. Cette occidentalisation est souvent réservée aux élites et reste généralement associée aux maintiens des cadres sociaux et culturels traditionnels. Mais l'occidentalisation n'empêche pas qu'un nouveau regard soit porté sur les cultures extra-européennes, qui deviennent source d'inspiration pour certains artistes. Les transferts culturels, portés par un brassage de populations essentiellement entre l'Europe et les pays neufs s'opèrent aussi en retour. En particulier depuis les États-Unis et à partir de la fin de la Première Guerre mondiale. De nouvelles modes et pratiques musicales se diffusent pendant « les années folles », la décennie 1920. Ces évolutions culturelles sont également marquées, au lendemain de la guerre, par le développement des idéologies totalitaires qui rompent avec l'optimisme de la mondialisation, soit en en proposant une autre vision, communiste, pour les Soviétiques, soit en proposant un repli sur la nation et sur la suprématie de celle-ci, comme dans le cas du fascisme et du nazisme. Dans le domaine religieux, les missionnaires chrétiens –catholiques et protestants – travaillent à acculturer leur religion dans les cultures traditionnelles des espaces extra-européens.