Le rapport standardisation/innovation au cinéma montre qu’un film est un bien de consommation courante comme un autre.
Le genre est clairement affiché sur les différents supports de communication liés, et la façon de le mettre en avant répond aussi à des codes. Une production standardisée permet de guider la compréhension du public, mais on verrouille l’interprétation de l’intrigue et l’inventivité devient difficile.
Aucun grand studio n’a le monopole d’un genre, mais ils surfent sur leurs formules à succès : cela simplifie la production et les démarque des concurrents.
La fonction sociale des genres est sujette à débat : est-ce le reflet d’une expression collective (les gens se regroupent autour de valeurs communes structurantes) ou au contraire la normalisation de celle-ci, un instrument idéologique (en parlant de notre quotidien de manière imagée, un film forcerait l’opinion qu’on s’en fait) ? Dans les deux cas, l’erreur est de considérer le spectateur comme une « éponge » passive.