L’approche varie quand on aborde une œuvre en particulier ou un corpus, mais il y aura toujours des attentes et des grilles d’interprétation, même inconscientes. Notre opinion se forgera en deux temps : l’impact émotif immédiat et celui sur le long terme, plus basé sur notre culture personnelle.

Au cinéma, la supposée subjectivité de l’œil de la caméra est en fait pilotée par le réalisateur et ses techniques. Projeter notre vécu personnel dans l’œuvre, qui stimule nos affects, est une réaction normale, mais peut fausser notre interprétation. C’est cependant un processus d’immersion que le cinéma encourage, une illusion de réalité consentie.

Tout comme l’expressivité en art, ce qui est jugé beau ou pas peut fluctuer au gré du temps : certains styles plaisent car ils font écho à une époque. L’art prétend souvent aspirer à la perfection, mais c’est un concept inatteignable. Il est le propre de l’humain car il est détaché de tout besoin animal et nous permet d’exprimer qui nous sommes.