Le secteur du spectacle comprend à la fois les activités du spectacle vivant (production, diffusion, exploitation de lieux, prestations techniques au service de la création et de l’événement), les activités du spectacle enregistré, c’est-à-dire l’audiovisuel (radio, télévision, production audiovisuelle et cinéma, prestation technique comme le doublage) et l’édition phonographique.

Dans la loi, le spectacle vivant renvoie aux « entrepreneurs qui, en vue de la représentation en public d'une œuvre de l'esprit, s'assurent la présence physique d'au moins un artiste du spectacle percevant une rémunération » (article L. 7122-1 du Code du travail). Doivent être écartés les spectacles sportifs, les corridas, les jeux, l'organisation de défilés de mannequins, les visites guidées ou les repas théâtralisés. 

Tout entrepreneur de spectacles vivants répond aux conditions suivantes :

  • les représentations ont lieu en présence d'un public : en vertu de la réglementation relative aux établissements recevant du public, celui-ci est composé de personnes extérieures admises dans un lieu (peu important que l'accès soit payant ou gratuit, libre, restreint ou sur invitation) ;
  • il y a des artistes du spectacle physiquement présents (danseurs, musiciens, circassiens, comédiens, etc.) ;
  • ceux-ci interprètent une œuvre de l'esprit (de manière générale, si une déclaration relative aux droits d'auteurs est effectuée, on estimera qu'il s'agit de spectacle vivant).

Par exemple, un disc-jockey qui passe un disque après l'autre dans une discothèque n'est pas un artiste du spectacle, contrairement à celui qui crée à partir des platines ; un comédien qui fait un discours politique dans un meeting n'est pas un artiste du spectacle pour cette prestation ; une bibliothécaire qui lit pour des enfants dans une médiathèque ne fait pas du spectacle vivant, alors que l'interprétation d'un texte littéraire par un comédien en solo est un spectacle vivant.

Le Code du travail prévoit une présomption de salariat des artistes du spectacle.