La Peau de chagrin

Ruiné, le jeune Raphaël de Valentin songe au suicide. Il entre par hasard chez un antiquaire et ce dernier lui propose un curieux objet : une peau de chagrin (cuir d’onagre, de chèvre ou de mouton) qui a le pouvoir d’exaucer tous ses vœux, mais qui, à chacun d’eux, va rétrécir jusqu’à disparaître et entraîner sa mort.

N’ayant plus rien à perdre, Raphaël accepte ce pacte et mène grand train, obtenant la richesse, l’amour et les mondanités... Mais ses ambitions sont coupées dans leur élan car son état physique se dégrade. 

Comprenant que ses problèmes sont liés à la peau de chagrin qui s’est beaucoup réduite, il décide de vivre en reclus pour se prémunir de toute tentation, ce qui scellerait sa perte. Hélas, c’est chose impossible et la mort l’emporte, tandis qu’il prend conscience trop tard qu’il a été le jouet du pouvoir de l’objet magique.

Même si Balzac est plus connu comme un écrivain réaliste, il s'est malgré tout essayé au fantastique, à la mode au début du XIXe siècle. Si on reconnaît, dans La Peau de chagrin, la thématique du pacte faustien, que d'autres auteurs comme Oscar Wilde exploiteront aussi, l'histoire est prétexte à étudier les mœurs des contemporains de l'écrivain, ce qui deviendra le fil conducteur de La Comédie humaine, sa grande fresque littéraire.

Un peu à la manière des contes d'Hoffmann, qui inspirèrent bon nombre d'écrivains de l'époque, Balzac joue sur « l'inquiétante étrangeté » : le lecteur, tout comme Raphaël, le personnage principal, ne sait plus trop si on est dans le réel ou l'imaginaire.

Adapter ce livre est plus compliqué qu'il n'y paraît, car, à certains moments, il touche à la philosophie, avec une réflexion sur la façon de concevoir la vie : soit brève et intense, soit longue et dénuée de passions.