Le XVIIIe siècle entre Lumières et nouveaux horizons

Les principaux philosophes des Lumières en France

• Montesquieu, Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu, (1689-1755) : Cet aristocrate de robe, président au parlement de Bordeaux développe une pensée visant à définir un Etat dans lequel les pouvoirs seraient séparés et équilibrés. Dans certains pamphlets comme Les Lettres persanes, publié en 1712, il s'attaque aux fondements de l'absolutisme, considérés comme irrationnels. Il reste toutefois attaché au principe monarchique.
  
  
• François-Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778) : Historiographe officiel du règne de Louis XIV et dramaturge, Voltaire passe à la postérité pour sa critique de l'arbitraire royal et du fanatisme religieux. Il s'engage dans des affaires restées célèbres comme l'affaire Calas, où un protestant fut injustement condamné ou celle du Chevalier de la Barre, condamné à mort pour blasphème. Convaincu de la possibilité d'un accord entre un roi et un philosophe, il fait l'expérience du despotisme éclairé aux côtés de Frédéric II de Prusse, mais l'expérience tourne court en 1743 après trois ans de collaboration avec le souverain.
  
  
• Denis Diderot (1713-1784) : philosophe, critique d'art, il coordonne l'Encyclopédie avec d'Alembert. Il expérimente également le despotisme éclairé auprès de Catherine II de Russie. Il est marqué par la volonté de rompre avec la croyance religieuse et le souci de fonder une morale bourgeoise.
  
  
• Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) : Philosophe suisse ayant vécu essentiellement en France. Il propose une critique radicale de la société, considérée comme fondée sur l'inégalité et propose des solutions passant par l'éducation dans son livre Emile ou l'éducation. Il fonde également l'esthétique littéraire préromantique dans ses romans et autobiographies. 

• 1700 - 1721 : Grande guerre du Nord : Guerre entre la Russie et la Suède et qui confirme l'empire des Tsars comme la première puissance en Europe du Nord et de l'Est.
  
  
• 1701 - 1713 : Guerre de Succession d'Espagne. Elle permet à Louis XIV de placer son petit-fils Philippe V sur le trône d'Espagne. Les traités d'Utrecht et Rastatt concluent le conflit.
  
  
• 1740 - 1748 : Guerre de Succession d'Autriche. Elle est liée à l'accession au pouvoir dans les terres héréditaires des Habsbourg de Marie-Thérèse d'Autriche, contestée par certaines puissances. 
  
  
• 1756 - 1763 : Guerre de Sept ans. Suite à un retournement d'alliances, elle oppose la France alliée à l'Autriche à l'Angleterre et à la Prusse. Elle s'achève par la défaite de la France qui, par le traité de Paris de 1763, doit céder presque toutes ses colonies à l'Angleterre.
  
  
• 1775 - 1783 : Guerre d'Indépendance des États-Unis d'Amérique. La France intervient pour soutenir les insurgés des Treize colonies contre les Anglais. Cela aboutit à l'indépendance des Etats-Unis et à la restitution de certaines colonies à la France par le second traité de Paris et le traité de Versailles, de 1783.

• L'expérience de Law : De 1716 à 1720, l'écossais John Law dirige en France la Banque générale, créée avec l'appui du régent Philippe d'Orléans pour solutionner la question de la dette. Il émet une quantité importante de papier monnaie. La faillite de la banque en 1720 ruine un nombre important d'épargnants et compromet durablement la confiance portée au papier monnaie.
  
  
• De 1750 à 1774, François Quesnay développe les idées physiocratiques. Selon lui, la richesse ne vient pas l'État, mais de la circulation financière entre les individus. L'activité qui est au fondement de la production des richesses est, selon les physiocrates, l'agriculture. C'est une rupture avec le mercantilisme, doctrine appliquée au XVIIe siècle, notamment par Colbert, et dans laquelle l'État absolu doit maîtriser l'économie, notamment par le levier du protectionnisme.
  
  
• En 1776, Adam Smith, économiste écossais publie La richesse des nations, fondement du libéralisme économique. Dans ce texte, il effectue une synthèse de la pensée de son temps et théorise la libre circulation des biens et des richesses.