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Art précieux

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L'orfèvrerie mérovingienne : la parure d'Arégonde

Le principal apport des Mérovingiens à l’art romain concerne les objets de parure (boucles de ceinture, agrafes, fibules). Ils pratiquent en effet une métallurgie de très haut niveau. Les découvertes archéologiques sont nombreuses car jusqu’au VIIIs. perdure la pratique de l’inhumation habillée accompagnée d’objets de la vie quotidienne, y compris dans les sépultures chrétiennes. 

Parmi la centaine de tombes mises au jour dans la basilique Saint-Denis à Paris, l’une d’elles témoigne magnifiquement de la parure féminine au VIs. En effet, les vêtements de la défunte sont retenus par deux petites épingles en or, une grande épingle en argent partiellement doré avec des incrustations de grenat, deux grandes fibules circulaires d’or et de grenat cloisonnés (image ci-dessous), et une garniture de ceinture constituée d’une grande plaque-boucle avec sa contre-plaque en argent partiellement recouvert de bronze doré et de grenat. La défunte porte une paire de boucles d’oreilles en or ainsi qu’une bague en or sur laquelle est gravée l’inscription ARNEGUNDIS REGINAE qui a permis d’identifier le corps comme celui de l’épouse du roi Clotaire Ier (511-561).

Les arts précieux romans : le ciboire d'Alpais

À l’époque romane, les émailleurs limousins acquièrent une réputation internationale grâce à la qualité, à l’abondance et à la diversité de leur production tant religieuse que profane : c’est l’Œuvre de Limoges (XIIs. et début du XIIIe). Outre la châsse de saint Thomas Becket (v. 1180. Louvre), le ciboire d’Alpais (v. 1180-1200. Louvre) reste la pièce maîtresse de l’émaillerie limousine. Sur un pied de rinceaux ajourés, la double coupe martelée de losanges, émaillée de bustes d’anges et de saints sur un fond de rinceaux fleuris, porte une inscription qui indique qu’elle a été réalisée « par maître G. Alpais, à Limoges ». Les émaux limousins sont champlevés c’est-à-dire que l’émailleur creuse dans la plaque de métal (souvent du cuivre) un réseau de cavités où la poudre d’émail est déposée, avant qu’une cuisson lui rende son apparence vitreuse. Une autre méthode utilisée à l’époque romane pour fixer l’émail sur le métal est le cloisonnage. Elle consiste à placer sur le support (souvent de l’or) de fines cloisons métalliques servant d’alvéoles pour l’émail.

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